Nouveau groupe : Tropical Horses

Copyright Louise Quignon

Le blog lavierennaise a découvert un nouveau groupe Rennais, Tropical Horses. La semaine dernière, le groupe a sorti son premier EP, Stand On The Beach. Musique d’ambiance avec bruits de vague en arrière-fond, Stand On The Beach est l’EP qu’il vous faut pour cet été ! Rencontre avec Max-Antoine Le Corre, le seul et unique membre du groupe. 

Créer un groupe, c’est souvent l’envie de quelques amis qui s’entendent bien. Max-Antoine a déjà été dans plusieurs groupes avant de s’essayer à Tropical Horses. Toujours un peu décalés, ses groupes ont toujours été très éphémères. Un exemple : il jouait de la noise sur des amplis défectueux et tapait avec son coloc’ sur des guitares à l’aide de battes de baseball.

Il y a un an, dans sa chambre, chez ses parents, le jeune étudiant s’amuse et expérimente. A l’aide de pédales d’effets, Max-Antoine improvise. Il aime le principe des boucles qu’il superpose et crée des « couches ». La technique de musique assistée par ordinateur lui plaît, il peut jouer à sa guise, n’importe quand. Voilà comment naît les « chevaux des tropiques ».

« Projet (…) radical »

L’EP Stand On The Beach, sa « carte de visite », il le définit comme « surf et pop » car c’est ce qu’il en ressort le plus. Or n’y voyez aucune ressemblance avec Metronomy malgré les apparences, Tropical Horses puise ses inspirations dans des groupes punk-rock voire gothiques ou encore les musiques ambiantes et les groupes garage comme Wavves ou Thee Oh Sees. Adolescent, ce bidouilleur à l’oreille musicale lit Rock&Folk et écoute ses Cds fétiches, Unknown Pleasures de Joy Division, groupe fondateur de la musique gothique, White Blood Cells des White Stripes et, surtout, les chansons Frankie Teardrop du groupe Suicide et Ecstasy Symphony de Spacemen 3. Ces dernières l’ont énormément marqué. Dans le même esprit, Max-Antoine souhaite « déranger l’écoute des gens ». A l’échelle rennaise, Max-Antoine apprécie des groupes comme Mein Sohn William ou encore Cardinale et Doist !, qu’il trouve très « prometteurs ».

Principalement, « c’est l’ambiance que [les groupes créent] » qui l’intéresse et non la technique. « Il faut que le projet soit cohérent, radical surtout », explique le jeune connaisseur. Dans Stand On The Beach, cette cohérence, on la trouve dans les différentes boucles musicales. La même thématique : la plage. Mettre une étiquette « folk » ou « électro » sur Tropical Horses ne serait pas en raccord avec le personnage. Car Max-Antoine s’intéresse aussi bien aux musiques africaines et orientales que Daniel Johnston et des groupes underground américains. Toutes ces inspirations sont mélangées pour créer une mélodie « garage », ce qu’il recherche.

Les chansons, quant à elles, sont chantées dans plusieurs langues et leurs significations, complètement surréalistes. Les mélodies sont douces, le rythme est rapide comme on le retrouve dans la musique punk.

E.P volontairement lo-fi

Sur les six chansons mises en écoute sur Internet, le son est sale. Cela grince, grésille. « Je suis très attaché au lo-fi », dit-il. Cette mouvance des années 80, il ne l’a pas oublié. Il aime « l’esprit DIY ». Il joue chez lui, casque sur les oreilles, devant son ordinateur. Sa façon de faire est très « instinctive ». Il compose d’un jet et ne fait aucune retouche : « c’est plus ou moins improvisé ».

En concert, il va « directement à l’essentiel ». « C’est complètement différent ». Le spectacle Abstention 3 a lancé Max-Antoine véritablement dans le projet. Il a joué, plusieurs fois, dans des appartements. Le groupe est très mouvant. Tropical Horses a quelques chansons en réserve qui mèneront, sans doute, vers un autre projet avec une ou plusieurs autres personnes. D’ici là, les Rennais peuvent écouter Stand On The Beach en écoute libre sur Bandcamp !

 

Page Facebook E.P : Stand On The Beach

Copyright : Louise Quignon

Laisser un commentaire