Doist : « Emmener les spectateurs dans un univers »

Copyright : La Ptite Monche

Le 18 avril dernier, le groupe d’électro rennais DOIST! a sorti son premier EP, Black Church. L’église noire qu’il nous présente est sombre, glaciale, envoûtante. Groupe émergent de la scène rennaise, le duo inséparable Théo Verdière et Thibault Allain fonctionne très bien. Ils seront présents à Rennes pour la fête de la musique, le 21 juin prochain. Le blog La vie Rennaise est allé poser quelques questions à Théo à l’occasion de la sortie du 5 titres.

Blog La vie Rennaise : Dès le début du groupe en 2009, vous mélangez l’électro avec de la musique moins dansante, plus froide, comme le rock et le métal. Avec la sortie de votre premier EP, Black Church, vous montrez une nouvelle facette de votre groupe. Vous allez vers un univers plus sombre. Comment vous êtes-vous plongé dedans ?

Théo Verdière : Au début du groupe on partait dans l’idée de faire de l’électro avec de grosses guitares, un son costaud, distordu, le but c’était de faire quelque chose qui cogne. On ne se souciait pas trop des ambiances, des rythmes. Aujourd’hui on écoute de moins en moins d’électro, peut être parce qu’on a mûri dans notre approche de la musique électronique, peut être qu’on voulait emmener les gens dans quelque chose, pas seulement leur rentrer dedans. Et puis soyons honnêtes, il y a aussi un engouement certain pour les univers sombres ces derniers temps, ce n’est pas pour nous déplaire car on a toujours aimé ça.

Il y a aussi le fait que l’on écoute de plus en plus de techno, d’électro-clash et on s’est rendu compte que la frontière entre ces styles et ceux du métal, du black métal sont très proches en fait. Les gens voient les musiques extrêmes, métal et black métal, comme des styles avant tout violents, bruts, basés sur celui qui va faire le plus de bruit et taper le plus fort. Malgré ces clichés, cette musique est rythmique mais aussi cérébrale. On s’est dit que combiner les deux mais d’une manière moins grossière que l’on a pu le faire par le passé semblait une bonne idée.

« Les gens voient les musiques extrêmes comme avant tout [violentes] »

DOIST!, ce n’est plus seulement de la musique mais aussi un univers de plus en plus visuel. Comment le qualifieriez-vous cet univers ?

L’univers visuel on ne l’a pas vraiment bossé en fait, c’est venu instinctivement. Chacun de notre côté notre culture s’est enrichie, pas seulement musicale, mais également cinématographique. Cela a a peut être été ça le déclencheur. Je pense notamment à des films comme Le Cabinet du Docteur Caligari, Metropolis ou encore Carnival of Souls. Ces œuvres transcrivent un peu cet univers malsain, bizarre, pesant. On trouvait que cela collait. On a aussi décidé de revendiquer de plus en plus de choses dans notre musique, forcément ça se ressent dans l’univers visuel.

Le fil conducteur de cet EP est le Chaos, les cultes fanatiques, la trahison : en somme, que des sujets noirs, que l’on retrouve sur la pochette…

Ces sujets découlent forcément de la musique, ces thèmes viennent de ce que l’on a ingéré autour de nous : des œuvres cinématographiques, des bouquins, surtout de la musique, et effectivement ça se retrouve dans la pochette. On voit la masse informe comme le chaos, l’étrange, et le cercle autour comme ce qui le retient, le maintien. C’est qu’on a traduit au graphiste nantais La Ptite Monche et qu’il a plutôt bien reproduit !

Cela fait plus d’un an que vous aviez pour projet de sortir un EP. Fiers du résultat ?

Oui ! On en avait vaguement parlé lors de notre interview avec Alter1fo pour notre date à l’Ubu dans le cadre de Bars’n’Rennes 2012. C’est vers cette période que l’on a commencé à  se trouver, notamment dans le style musical. On s’est dit qu’il fallait rendre le projet plus pro, plus sérieux. On s’est dit que des dates à droite à gauche et quelques morceaux postés comme ça, ce n’était pas assez. On a travaillé sur cet EP avec les conseils de pas mal de gens, notamment Coldgeist qui monte pas mal en ce moment. On a également travaillé sur le son avec Red Sunrise. Ses productions étaient très pro, on s’est dit que ça améliorait indéniablement notre son, et on est plutôt fiers du résultat.

Comment le public a réagi lors de votre Release party le 18 avril dernier au Chantier ?

On a eu plutôt de bons retours. Après c’était en petit comité, les conditions étaient compliqués, ça s’est fait un peu dans l’urgence et il n’y avait pas la présence de beaucoup de professionnels. A nous de démarcher et de plus faire connaître l’Ep sur les prochains évènements !

Vous avez trois remixes sur votre EP et plusieurs groupes ont déjà remixés vos morceaux. Allez-vous continuer les collaborations ?

Bien sûr ! Ce qui est assez marrant c’est que pour les 3 remixes sur l’EP, on était surtout à la recherche d’avis sur l’EP avant sa sortie. Le projet a séduit Julien de Rafale, Mathieu de Museum, et Guillaume du label des Disques Anonymes, qui joue aussi dans The Black Regent. Ce sont eux qui nous ont proposé d’effectuer des remixes, tu te doutes qu’on était très content ! On espère donc continuer à effectuer par la suite des collaborations avec des artistes de cette qualité, surtout qu’on est très satisfait du boulot qu’ils ont tous les trois effectué !

Vous avez été en résidence à l’Ubu puis à Bars’n’Breizh et vous avez joué au festival « Il était une fois dans l’ouest » le 18 mai dernier. D’autres dates de prévu pour cet été ?

On sera également à la fête de la Musique à Rennes, Place Hoche si tout se passe bien et puis on a gros truc qui se prépare pour la fin de l’année sur Saint Brieuc, mais on a pas le droit d’en dire plus !

 

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Vieducoin.fr, le nouveau site breton qui stimule les initiatives locales

Lucie Pinzano et Adrien Grall, l’une bretonne de cœur, l’autre de sang, ont lancé le site Vieducoin à la mi-avril. Leur site qui se concentre uniquement sur la Bretagne, encourage la discussion entre particuliers, associations et institutions locales pour faire bouillonner de nouveaux projets. Un concours a été lancé pour l’ouverture, « Donnez vie à vos idées locales » : 5 000€ sont en jeu pour concrétiser des idées fédératrices.

Le site Vieducoin est né il y a un an après avoir « germé » dans la tête d’Adrien Grall. « Je l’ai aidé à accoucher [de cette idée] », plaisante Lucie Pinzano qui l’a rejoint dans l’aventure. Après une version bêta en 2012, il est désormais utilisable par tous les Bretons depuis mi-avril. Son but ? « [Que] les acteurs locaux parlent de leur vie, des sujets qui leur plaisent et émettent des idées », explique Lucie. Connaître ce qu’il se passe près de chez soi, à quelles activités participer et dynamiser la vie culturelle de leur coin, voilà les services que le site propose.

A Rennes, Vieducoin parle street painting, festival et service solidaire

Lorsque le compte est crée, plusieurs options s’offrent à l’utilisateur : « définir son coin », « prendre la parole », « voir les prochains RDVs » et « s’abonner aux acteurs/contributeurs locaux ». La première étape permet de définir un périmètre et de signaler que l’on souhaite recevoir les informations seulement sur la ville de Rennes et/ou ses communes avoisinantes jusqu’à 20/50/100 kilomètres et plus. Pour cela, il suffit de mettre le curseur sur « 20km » et le fil d’actualité se met à jour en fonction des critères sélectionnés.

Envie d’un cinéma dans sa commune, d’activités autour du jardinage, de parler d’un festival qui a lieu dans quelques semaines ? Il ne reste plus qu’à « publier une bulle » pour engager une conversation. A Rennes, Cécile a, par exemple, ouvert le débat sur le « street painting ». La raison ? Une œuvre va être réalisée rue Jules Simon à partir du 24 mai par les artistes suisses Lang et Baumann, visible pendant un an. Emmanuel, lui, parle du festival d’art vidéo et d’images nomades Oodaq, qui a débuté le 16 mai dernier et qui continue jusqu’au 26. Dans une autre démarche, Yoann propose de mutualiser ses courses avec d’autres habitant-e-s rennais-e-s. Une association de Gévezé, Gèv’Anim, lance l’idée de renouer avec les traditions bretonnes lors d’IntervRilles.

Avoir un impact concret sur le quotidien

Les propositions peuvent émaner de tout le monde : particuliers, institutions et associations « tant que le sujet a un ancrage local », insiste Adrien. « Et que cela ait un impact concret sur la vie des gens », rajoute Lucie. Ils souhaitent tout deux une « information locale sans frontières » car centralisée même si elle reste « non exhaustive ». Une personne qui habite au nord de l’agglomération rennaise, peut très bien avoir les actualités des communes de Bruz, Nouvoitou ou le Rheu, qui se situent dans le sud du département ou encore de Dinan, qui se trouve dans les Côtes d’Armor.

« A l’échelle locale, les idées ont besoin d’émerger et nous aimerions en être le relais », explique Lucie, comme organiser une animation, un défilé bien que Vieducoin ne soit ni « un site de petites annonces » ni « un réseau social ». Pour favoriser les rencontres, les échanges et faire connaître le site, ces deux Bretons de cœur ont lancé jusqu’au 2 juin un premier concours intitulé « Donnez vie à vos idées locales », où un jury et le public décideront du projet qu’ils préfèrent. A la clef, 5 000€ pour de nouvelles alternatives citoyennes. L’économie collaborative locale et l’entraide, Adrien Grall y croit. Des concours auront lieu plusieurs fois par an pour « fédérer » et permettre à « de belles choses de naître ».

Contrairement au Stade Rennais, les Superets veulent « éviter le carton rouge » au tremplin des Jeunes Charrues ce samedi

Copyright : Superets
De gauche à droite : Léo, François, Romain, Hugo

Formé en 2011 par Hugo, machiniste et percussionniste, et Léo, chanteur et guitariste, le groupe rennais Superets prend désormais du poil de la bête et enchaîne les dates, en ce début d’année 2013. Après avoir partagé la tête d’affiche avec Granville et Pendentif le 12 avril et avoir mixé lors de la Carte Blanche orchestrée par La Femme le 19, les quatre musiciens se produisent au tremplin des Jeunes Charrues le samedi 27 avril prochain, à l’Antipode.

Pour l’occasion, le blog La vie Rennaise a rencontré trois membres du groupe, Hugo, Léo et Romain, bassiste. On a parlé chiffons, hamburgers, chats, foot, adresses rennaises pour bien manger, boire et danser et un peu de musique aussi avec leur premier Ep L’amour Parachutes. Interview-fleuve.    

 

Blog La vie Rennaise : Bonjour les Superets ! Votre formation actuelle avec Romain et François s’est formé depuis un an et demi…

Hugo : On a commencé les concerts il y a deux ans et cela fait un an et demi que nous sommes quatre dans le groupe. (…) De toute façon, il n’y a jamais une date de début ou de fin. C’est toujours un processus qui évolue auquel on ne peut pas mettre de parenthèses. Ce n’est pas aussi synthétique que ça ! J’ai une très belle métaphore pour résumer ça : si tu veux, les Superets, c’est un peu comme le cycle de l’eau. L’eau, elle est toujours là, dans l’air, autour de nous. Ce sont des particules fines qui traînent, qui sont là mais pas de façon concrète. Sauf que là, tu vois, quand je pose ma bière sur cette table, l’eau se condense et cela fait un truc physique ! Du coup, on va dire qu’on est devenus l’eau il y a à peu près un an et demi.

Et quand allez-vous devenir la bière ? (Sourire)

Hugo : Ah non, la bière a un processus beaucoup plus long, il faut que cela fermente, il faut rajouter des ingrédients dedans, etc.

Léo : La bière, ça, c’est après les concerts quand on a bien fermenté sur scène !

(Rires) Etait-ce une volonté dès le départ d’avoir un groupe qui se démarque de la scène locale rennaise qui fait plus de la pop chantée en anglais ?

Léo : Il n’y avait pas de volonté. Le fait est qu’on est un peu à côté de la plaque par rapport aux tendances locales.

Hugo : Mais ce n’est pas voulu. C’est comme ça.

Léo : Ce sont nos influences, nos envies et si personne d’autre le fait, tant mieux ! De toute façon, dans les villes à taille moyenne comme Rennes, si un groupe chante en français, il est bien souvent le seul.

« Beaucoup de musiciens rennais adorent Beyoncé »

A Rennes, il y a aussi O Safari

Hugo : Ils sont arrivés après nous et ne font pas la même chose, c’est beaucoup plus axé années 80. Au final, en en ayant discuté avec les autres groupes rennais, on a tous à peu près les même influences musicales. On a tous le même avis sur l’idée de la musique mais on l’exprime juste différemment. Et puis cela nous empêche pas de tous danser sur Lady Gaga en fin de soirée ! (silence) Non, ça, c’est pas vrai. Par contre on adore Beyoncé !

Léo : Et beaucoup de musiciens rennais adorent Beyoncé.

Romain : En fait, c’est l’égérie de la ville de Rennes. On s’attend à Daho, tout ça, mais non, c’est Beyoncé.

Hugo : Un tube comme Single Ladies bien placé dans un mix, c’est assez efficace, mine de rien !

Copyright : Gwendal Le Flem

Vos influences musicales sont très variées. Mais vu votre style bien reconnaissable sur scène, je voulais connaître vos influences vestimentaires.

Léo : Le style à la base est ancré dans l’imagerie années 60 qui a été décisif au début du groupe. Même si les Superets ont changé au cours du temps, l’idée d’origine était de faire de la musique du type Jacques Dutronc. C’était les années 60, c’était les Rolling Stones et les Beatles. Les costards, les couleurs vives et psychédéliques, les blousons en cuir, les houppettes et les machins. Après il y a aussi le courant des années 80. Nos styles vestimentaires sont tous raccrochés à la musique en fait. Mais pas spécialement à la mode car on y connaît rien. Si il fallait mettre des modèles, cela serait Brian Jones des Rolling Stones et Etienne Daho avec sa marinière sur Pop Satori.Hugo : Et les chemises tapisserie avec leurs motifs arabesques et autres motifs répétés.

Léo : En fait, on a toujours tout mélangé. Et on mélange toujours tout, que ce soit pour la musique, le visuel, les idées … ou les alcools (Rires) ! Le point de départ était peut-être limpide mais désormais, on ne sait plus où est-ce qu’on en est nous même…

Vous êtes un melting pot.

Hugo : Oui et c’est ce qu’on a envie d’être. Ça sent bon en plus le pot pourri. (Sourire)

« Si [notre chat] Roulette devient une mascotte, on deviendrait des hipsters insupportables »

Sur la description de votre page Facebook, vous dites que vous n’avez pas de « muse grecque » pour vous inspirer dans vos créations. Mais je me disais : est-ce que votre mascotte, ce ne serait pas le chat Roulette ?

Léo : (Rires) Cela aurait pu mais si on en fait vraiment une mascotte, on deviendrait vraiment des hipsters insupportables.

Romain : Moi je suis pas trop pote avec lui en fait.

Hugo : On vit tous les quatre en colocation, cinq avec Roulette. Du coup, il est devenu Roulette Superets car c’est le chat qui était dans le même appartement que le groupe.

Romain : Il n’a aucune part créative !

Léo : C’est notre pote, c’est notre buddy et notre passe-temps parfois. Il fait parti de la famille disons mais de là à dire que c’est une mascotte, non.

Romain : On ne va pas en faire des pin’s quoi.

Hugo : Le plus grand atout de ce chat, c’est qu’il adore scratcher. C’est excellent ! On ne peut pas mettre une vinyle tranquille sans qu’il ne vienne nous emmerder à mettre la chanson d’après !

Romain : Le pire, c’est qu’il commence à avoir un certain sens du rythme plutôt pas mal.

Vous avez sorti votre premier Ep L’amour Parachutes

Hugo : C’est un format single en fait.

Cela raconte une histoire tout au long des trois chansons : Préliminaires, L’amour et Parachutes.

Léo : On a trouvé cela après, c’était involontaire au départ mais étonnamment, cela fonctionne plutôt bien. On a plutôt réfléchi en terme de format : on a souhaité produire deux chansons pour faire comme l’époque où ils sortaient deux chansons par deux chansons par deux chansons pour, à la fin, faire un album entier. Cet Ep n’est pas une entité à lui tout seul mais fait parti d’un tout.

Copyright : Gwendal Le Flem

Hugo : Pour pousser plus loin, deux chansons et une instrumentale, c’est aussi ce qui se faisait beaucoup avant.

« C’est le vinyle qui a provoqué l’Ep L’Amour Parachutes et pas l’Ep qui a provoqué le vinyle. »

Votre Ep est aussi disponible en vinyle…

Hugo : Il faut quand même rendre à César ce qui appartient à César, cette idée du single n’est pas notre idée. C’est celle du label Croque Macadam, qui l’a édité. Lorsqu’il nous a proposé de travailler avec lui, il nous a dit qu’il ne faisait que des deux titres  45’ tours uniquement en vinyle. On a accepté car cela collait parfaitement avec notre projet, l’esthétique, le besoin du moment. C’était un très bon timing.

Léo : C’est le vinyle qui a provoqué l’Ep et pas l’Ep qui a provoqué le vinyle.

Vous avez joué à l’Antipode vendredi 12 avril avec Granville et Pendentif. Le 19 au même endroit pour une carte blanche proposée par le groupe La Femme. Et le 27, vous retournez dans la même salle pour le tremplin des Jeunes Charrues. Pas trop stressés ?

Léo : Oui, on y va une fois par semaine à peu près, on est résidents (Sourire). Franchement non, nous ne sommes pas stressés. Le 27, on aura pris nos marques. On a retrouvé l’Antipode vendredi dernier [ndlr : le 12 avril] et c’est là que ça aurait pu être le plus stressant. En plus, tout ne s’est pas passé comme prévu donc tout ce qui aurait pu nous apporter une dose de stress, on l’a déjà eu. Et cela ne nous a pas empêché d’être bien pendant le concert. Donc là, à l’Antipode, cela va être relativement tranquille pour le tremplin.

J’ai lu qu’assez régulièrement, vous changez de scénographie sur scène.

Hugo : De disposition sur scène ? Avant en fait, on avait un synthé en moins. Romain bougeait tout le temps, tantôt il venait avec moi pour faire les synthé basses, tantôt il venait avec sa basse. Maintenant j’ai deux synthé LED et Romain a son synthé basse de son côté. C’est une formation  en flèche : Léo en front, Romain et moi sur les côtés et François dans l’axe derrière.

Romain : En gros, c’est Léo qui marque les buts, Hugo et moi qui faisons les centres et François qui défend.

Hugo : Romain déborde… Transversale… Hugo remet de la tête pour Léo, reprise…

Et c’est le but ! Un but de prévu donc pour le tremplin des Jeunes Charrues ?

Romain : 3-0 à la mi-temps et puis voilà.

Hugo : Tout dépend si l’arbitre nous défend ou pas. On évitera les cartons rouges surtout une semaine après la carte blanche … (Rires)

« Si on chante en français, ce n’est pas dans l’optique d’être à la mode »

Vous sentez-vous proches de la scène nationale qui chante en français ?

Hugo : Oui, on discute beaucoup avec les groupes en général mais on a pas eu l’occasion de parler beaucoup avec le groupe Granville par exemple car ils étaient très occupés vendredi. Mais il y a toujours un capital sympathie quand d’autres groupes chantent en français.

Romain : Je ne pense pas que de la part de tous ces groupes étiquetés « scène française », il y ait une volonté de créer réellement une scène française.

Léo : Si, ce sont les groupes qui ont crée ce mouvement avant que les médias s’emparent de l’appellation « nouvelle scène pop française ». (…) Je pense que cette nouvelle scène a le droit d’exister si elle le veut mais c’est pour le meilleur et pour le pire. Et il y a pas mal de pire quand il s’agit de chanter en français.

Romain : Il y a ça mais pas que. Quand tu étiquettes des groupes comme « nouvelle scène française », un phénomène de mode apparaît. On chante en français pendant peu de temps et ensuite, on rechante en anglais. Nous si on chante en français, ce n’est pas du tout dans l’optique d’être dans ce qui marche bien en ce moment.

Léo : Pour certaines personnes, c’était un plan business de chanter en anglais en se disant « on va se fermer des portes » mais nous, ce n’a jamais été le cas. Je sais qu’il y en a maintenant qui chantent en français parce qu’il faut chanter en français. C’est stupide car justement, cela se casse la gueule. Ce qui m’énerve encore plus, c’est qu’il y ait des personnes qui disent que c’est « pas mal » car c’est chanté en français. Mais non, ce n’est pas comme cela que ça marche ! En anglais ou en français on s’en fout, il faut juste que cela soit beau.

Hugo : A côté des étiquettes, l’important est tout de même le goût subjectif et si cela te plaît ou non.

Romain : On pourrait chanter en breton, ce serait tout aussi bien !

Léo : Non… T’as un truc avec ça toi en ce moment. (Sourire)

Quand on écoute votre musique, on pense tout de suite aux Etats-Unis des années 50-60, aux dinners américains. Si vous deviez choisir un objet vintage de l’époque, lequel seriez-vous ?

Romain : Une Chevrolet chevronnée !

Léo : Moi je dirais un peigne à moustaches que tu ranges dans la poche. A la François [le batteur du groupe] ! François lui serait un blaireau [brosse utilisée par les barbiers pour raser], il se rase vraiment avec, à l’ancienne.

Si vous deviez être un hamburger des dinners américains, vous seriez quoi ?

Hugo : Aucune hésitation ! Johnny Rockets triple burger : trois steacks, trois tranches de cheddar, du bacon, des oignons caramélisés, et tomates et salade pour rajouter de la couleur.

Léo : Pareil. On a goûté ça quand on est allés à Chicago il y a quelques années et on est restés sur le carreau (Rires). C’est immense, c’est énorme !

Romain : Ketchup, mayo, oignons confits, deux tranches de cheddar, un steack bien cuit, une autre tranche de cheddar et un peu de batavia.

Hugo : Pas de bacon ?

Romain : Non, jamais été trop fan.

Hugo : Pourtant ça croustille dans les hamburgers…

Ultime et dernière question, pouvez-vous me donner les endroits où vous aimez manger, boire et danser à Rennes ?

Romain : Mon kébab préféré, le Métropolitain à République.

Hugo et Léo : Quand tu as le temps à l’Angélus, une très bonne brasserie pour pas cher.

Hugo : Pour manger sur le pouce, Ethnic food et le libanais le Méditerranée rue du Chapitre pour un bon gros mezzé. Une pensée à François, on va dire le King Créole dans la même rue. Pour danser, l’Ubu forcément. Pour boire, danser et manger en pôle position, le Jardin Moderne. Il y a aussi le Mélody Maker, le 1929, le Sambre, l’Oans pub, le Webb Ellis, etc. Tout dépend des conditions météo, des conditions financières, de l’heure, du moment dans la semaine, des amis dans la semaine. Il faudrait faire un agenda pour répondre à cette question !

 

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L’édition 2013 du Stunfest s’étend pour la première fois « hors des murs » de l’INSA Rennes

Du 26 au 28 avril prochain, le festival de jeux vidéo rennais Stunfest, organisé par l’association 3 Hit Combo, voit les choses en grand. Comme d’habitude, les aficionados peuvent participer à trois jours de combats de jeux d’arcade et de rétro-gaming sur le campus de l’école INSA. Mais cette année, de nouvelles rencontres sont organisées en dehors de l’endroit coutumier. Direction les Champs Libres et la maison de quartier La Touche où ont lieu trois jours pleins de conférences et de projections pour appréhender le jeu vidéo sous un jour nouveau, un objet de culture tout public.

A la création de l’association 3 Hit Combo en 2005, le porteur du projet Aymeric Lesné avec l’aide des autres membres, a de suite organisé un festival sur les jeux vidéo indépendants et rétro à Rennes. François Thomas, qui les a rejoint en 2010, insiste sur le terme : « Ce n’est pas un salon mais bel et bien un festival. C’est vraiment important à nos yeux. (…) Dans la notion de festival, il y a l’idée de vitrine du jeu vidéo et de tremplin, on l’espère, pour les associations et collectifs locaux dans ce domaine. »

Favoriser la rencontre

Si les accoutumés de Stunfest viennent majoritairement pour jouer sur l’un des douze tournois proposés, cela ne se veut pas non plus fermé à une sphère particulière. « C’est aussi l’occasion de rencontrer du monde et c’est pour cela qu’on favorise les jeux de combats en arcade. On se confronte réellement à la personne, » étaye Aymeric Lesné.

Le public pourra  « voir et écouter » les duels mais aussi s’amuser gratuitement sur la quarantaine de bornes d’arcade de rétro gaming, auquel Super Mario et Tetris appartiennent, disposées sur le lieu du festival. Sur ces jeux rétro, le collectif Superplay Live fera des performances sur grand écran et commentées en temps réel. Une occasion pour le public de découvrir les astuces des joueurs. Autre chose à noter : la venue de représentants du festival Wasshoi, qui a lieu à Tokyo. Trois joueurs japonais de renom sont attendus pour faire des démonstrations de « Shoot them up », dont la règle consiste à finir la partie le plus rapidement possible.

Le jeu vidéo, pratique artistique qui attise la curiosité

Grande première pour le Stunfest qui s’élargit d’année en année : la neuvième édition présente trois jours complets de conférences et de projections sur le jeu vidéo. « Depuis 2010, avec Real Myop, cœur de vandale et le collectif NesBlog, nous nous sommes rendus compte qu’il y avait besoin d’[en] parler. [Par ce biais,] nous souhaitons décloisonner et casser les à priori », pose Aymeric, pour inviter tout le monde à s’interroger sur ce médium.

L’évènement ne se trouvera donc plus seulement à l’INSA mais aussi aux Champs Libres et à la maison de quartier La Touche. La conférence intitulée « Le jeu vidéo, nouvel objet de culture ? » ouvre le Stunfest aux Champs Libres, le 24 avril à 18h30. Au total, douze débats et six projections, présenté-es par, entre autres, Aurélien Laureau, blogueur sur HitCombo, Mathieu Triclot, chercheur en sciences, Ken Bogard, commentateur de combats français, le collectif NesBlog et Brad Crawford.

Autre aspect du rétrogaming, la musique entêtante et répétitive. Des musiciens l’ont remarqué et s’en sont de suite emparés pour créer une branche musicale bien particulière, mélange de sonneries de jeux vidéo ludiques et de musique électro. Pour terminer le festival, lors des deux soirées, les organisateurs proposent des groupes  d’« instrumental chiptune » et d’« électro chiptune ».

 

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Le webzine culturel rennais Alter1fo met sur pied sa première soirée le 19 avril

Ce vendredi soir, le Jardin Moderne a donné carte blanche au site Alter1fo, défricheur de l’actualité rennaise depuis 2007. Lors de cette soirée, les défenseurs de l’information alternative locale présentent deux concerts de groupes rennais, Slim Wild Boar & his forsaken shadow et Palm, et le vernissage de leur exposition, rétrospective de cinq ans de concerts.

Le webzine Alter1fo, on tombe souvent dessus par hasard, au détour d’une recherche sur l’actualité culturelle rennaise. Discrets, les membres de l’association ne sont pas du genre à se mettre sous les feux des projecteurs. Mais quand il s’agit de parler de ce qui les passionne –la musique et la culture-, alors là les langues se délient. Lorsque le Jardin Moderne leur a proposé une soirée-vernissage, l’équipe a foncé. Pour les Rennais, Alter1fo se démène pour cultiver son jard1, terreau de groupes émergents, nouveautés musicales, culturelles avec des articles de qualité et des publications régulières.

Dépaysement en terres connues : direction l’Ouest des Etats-Unis

La soirée débutera avec le vernissage de l’exposition des photographies du webzine. En cinq ans, de nombreux concerts ont été couverts et maintes artistes ont été immortalisés dans les boîtes noires. Chaque photographe a sélectionné par ses soins quelques images de moments qu’il a préféré. Cela couvre de multiples évènements et concerts rennais, dans de nombreuses salles de concerts : festival Mythos, Bars’n’Breizh, Trans musicales, les Embellies, l’Ubu, l’Antipode, le Jardin Moderne, etc.

Pour cette carte blanche, le webzine a souhaité comme à son habitude mettre en avant des groupes rennais : Palm et Slim Wild Boar & his forsaken shadow. Cela entre en résonance avec les interview-focus sur la scène locale que l’on peut trouver sur le site. Les deux groupes donneront du baume au cœur au public et feront oublier le temps grisâtre car leurs musiques sentent bon le retour du printemps. Guitare folk, santiags, chapeau Stetson et grandes envolées lyriques avec en arrière-fond un paysage digne de la Death Valley. La chaleur étouffante en moins. Quoique.

Alter1fo, site musical mais pas seulement

Le tout sera accompagné d’un Dj set de Cedric Bouchu, journaliste bien connu dans le milieu culturel du bassin rennais et animateur de l’émission Les Echos du Oan’s, dont Alter1fo est partenaire. Il choisira ses morceaux en écho aux concerts proposés.

Cette soirée est donc l’occasion, pour ceux qui ne connaissent pas le site, de découvrir tout le travail abattu par ces rédacteurs-photographes passionnés, dans la seule optique de partager leurs coups de cœur et la découverte de nouvelles choses. Alter1fo ratisse largement l’actualité musicale mais revendique ses autres rubriques culturelles :  littérature, culture et +, dossiers détaillés sur une thématique précise et info locale.

 

20 heures – Gratuit – Jardin Moderne
L’exposition restera accrochée quelques semaines 

 

Evènement Facebook

La marque de vêtements rennaise FAT WHAT s’ouvre aux collaborations artistiques

Lancée en septembre 2012 par deux étudiants rennais, Mileno et César, la marque de vêtements mixtes FAT WHAT a pris un nouveau souffle en janvier et se lance désormais dans des partenariats. Le 21 mars dernier a eu lieu une première collaboration avec l’association Young and New Art, au Café Laverie. Et cela ne fait que commencer pour les deux jeunes hommes qui grouillent d’idées : ils se sont associé il y a peu avec le groupe rennais Eden Lights. Musique, photographie, art urbain, design, FAT WHAT s’immisce dans toutes les formes de l’Art qui l’intéresse. Car avant d’être des vêtements, c’est surtout un concept. Bien fat.

César et Mileno ont eu l’envie de créer l’année dernière leur propre projet ensemble, après avoir participé à Filme ton campus !, concours organisé par l’université Rennes 1. « On avait la même fibre artistique », explique César. La marque de vêtements FAT WHAT et l’élaboration du site web qui l’accompagne depuis le début, sont devenus « leur gros loisir » dans lequel ils sont impliqués depuis septembre dernier. Eux mais pas seulement, car il y a aussi un cercle d’amis qui les aident à répandre l’esprit singulier de la marque : « Ce ne sont pas que des t-shirts, il y a tout un monde autour », justifie Mileno.

Un état d’esprit jeune, pluridisciplinaire et communautaire : « Faire les choses à fond »

Le monde FAT WHATien est truffé de fantômes en pâtes à modeler, de filles qui se rasent la moustache, de K7 audio, de machines à laver desquelles sortent des plongeurs et de poissons de l’artiste WAR!. Univers hétéroclite rempli d’« idées loufoques », « [notre univers] est indescriptible », concède Mileno. « Nous sommes influencés par des sites web, des situations qu’on voit dans la rue, des choses qui nous arrivent. » César, lui, réfléchit à certaines mises en scène qui « peuvent faire bien sur le t-shirt » comme sur les t-shirt Gisèle où une femme à barbe est habillée d’un marcel et Léandre, où un plongeur sort d’une expédition dans la machine à laver d’un lavomatique. Les imprimés pris en photo par César ou Mileno, reflètent un instant, un délire entre amis ou encore une mouvance artistique. Décalés, drôles, porteurs de message parfois, les 14 vêtements proposés sur le site internet, ciblent majoritairement une tranche d’âge jeune. Le design choisi est sobre : blanc avec un imprimé sous forme de rectangle ou de triangle.

Partager la fat attitude, telle est leur mission prophétique. Avec comme crédo : « Faire les choses à fond. » César renchérit : « Quand on fait une chose, on la fait et on la fait à fond » Mileno et lui, en effet, s’amusent sans réfléchir réellement à leur démarche : « C’est bien qu’il y ait une part de mystère [dans notre marque] ». La refonte intégrale du site web il y a trois mois, lui a permis d’ailleurs de prendre un nouveau départ. Et cela porte ses fruits. Depuis le début du mois, les sollicitations arrivent petit à petit. La communauté s’ouvre désormais à d’autres projets artistiques rennais : musicaux, associatifs, etc. César et Mileno ont mis en place récemment un partenariat avec la jeune association Young and New Art et le groupe Eden Lights. Pour la suite, ils ont « pas mal d’idées » : entre autres, des sweats et des casquettes en préparation.

 

Prix : 29,90€/t-shirt

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Le 27 mars, Chopin et Mozart sont mis à l’honneur pour une soirée de soutien aux orphelins de Fukushima

A l’occasion de la date anniversaire du désastre de Fukushima le 11 mars 2011, Julie Melloul et Clémence Martin, étudiantes au Centre Franco-Japonais de Management (CFJM) de l’Institut de Gestion de Rennes (Igr), ont organisé une soirée caritative le 27 mars prochain au Diapason. Pour ne pas oublier les victimes, Hibiki Tamura, pianiste japonais, jouera un récital de Chopin et de Mozart dont les fonds reviendront à l’association Ashinaga, en faveur des enfants devenus orphelins.

 

Julie Melloul et Clémence Martin, étudiantes au CFJM de Rennes, sont tombées littéralement amoureuses du Japon.  Elles ont cette affection pour le pays du Soleil Levant depuis des années. Elles y vont régulièrement et prévoient de s’installer là-bas pour y vivre à la fin de leurs études. Le 11 mars 2011, elles l’ont donc vécu de l’intérieur. Julie était à Tokyo lorsque le tremblement de terre a eu lieu. « J’ai été beaucoup touchée par la douleur de ces gens, c’était très difficile de les voir comme cela », explique-t-elle. Quatre mois après la catastrophe naturelle et nucléaire, Clémence était sur un des lieux sinistrés à Tono, à 200 kilomètres de Fukushima : « J’étais bénévole et faisais du baby-sitting pour les orphelins. A l’époque, les conditions d’accueil n’étaient pas bonnes et elles ne le sont toujours pas. Ils ont besoin d’accepter le drame et tourner la page. »

Avancer sans oublier le drame

Dans le cadre de leur Master, les deux jeunes femmes ont dû monter un projet en rapport avec leur formation. De par ces expériences marquantes en 2011, Julie et Clémence se sont regroupées et ont eu la même idée : organiser un récital de soutien pour les enfants devenus orphelins lors de la catastrophe naturelle. Hibiki Tamura, un pianiste japonais et ami de Clémence, a tout de suite accepté de jouer gracieusement pour ce moment musical, dont l’intégralité des fonds seront donnés au projet « Tokyo Rainbow House » de l’association Ashinaga. Cette dernière s’occupe de l’accueil des enfants et du suivi psychologique et moral, « pour qu’ils puissent faire des études plus tard », précise Clémence.

Ce concert est aussi une façon de « rappeler ce genre d’événements qu’on a tendance à trop vite oublier », se désole Julie. « Mais au lieu de s’attrister sur ce qu’il s’est passé, il faut leur adresser un message d’espoir. Actuellement, les japonais sont vraiment dans l’optique : « On redémarre ! ». (…) Ils acceptent les éléments de la Nature mais ont besoin d’aller de l’avant. » Pour elle, de ce côté-là en France, il y a une véritable « non information » : « On essaye de nous faire tirer la larme à l’œil sans nous dire la vérité : à Sendaï, les gens vivent normalement. Le taux de réactivité est le même qu’à Rennes. »

« Apaiser les mœurs [par le piano] »

Ce soutien passera par la musique classique, un moyen d’exprimer beaucoup plus d’émotions que par les mots à certains moments : un langage universel. De ce côté-là, Clémence ne se fait pas de souci : « Hibiki [Tamura, le pianiste] a choisi en fonction de la cause, des morceaux très doux et romantiques de Chopin et de Mozart, deux compositeurs européens qui ont un lien avec la France. Il jouera de la façon la plus délicate qui soit pour apaiser les mœurs et faire passer le message : redonner espoir. »

 

Diapason – 20h30 – Tarif normal : 20 euros – Tarif étudiant : 10 euros – « Billet bienfaiteurs » : 40 euros

En savoir + : leur site internet

En mars, les Rennaises dévoilent leurs corps et leurs identités

Mars est un mois pendant lequel la ville de Rennes et ses partenaires locaux abordent les Femmes. En 2013, c’est le thème « Corps et identités » qui a été retenu. Riche et intéressant, il permet à partir d’une soixantaine de manifestations culturelles, d’aborder à la fois les femmes d’ici, à Rennes, et d’ailleurs (françaises, européennes, africaines et asiatiques), leurs représentations sexuelles, culturelles et leurs interrogations sur leurs corps et son évolution à travers les âges.

Depuis 1977, la journée du 8 mars célèbre internationalement les Femmes. Comme tous les ans, Rennes a mis en place un forum de deux jours aux Halles Martenot, organisé par le Centre d’information des droits des femmes et des familles (CIDFF) 35. Une cinquantaine d’associations, collectifs, centres d’informations, librairies y tiendront des stands de renseignements et de prévention. Le 8, une projection a lieu au centre social du Ty Blosne, sur les Documentaires au Féminin proposés par les Comptoirs du Doc, Nue (Catherine Bernstein, 2009) et Le Corps Amazone (Anja Unger, 2010) qui traitent de la nudité et du corps de façon très touchante.

Choix subjectifs du programme du mois de la Femme par le blog La vie Rennaise

Pendant tout le mois de mars, Rennes vivra au rythme des conférences, expositions, projections de documentaires, débats, questionnements sur la Femme, son corps et ses identités plurielles. Le blog La vie Rennaise en a profité pour faire sa sélection subjective des rendez-vous immanquables, d’actualité et des problèmes qui méritent (encore) d’être posés :

  • Les Femmes et leurs droits :

Samedi 2 mars, 15h30, Champs Libres : Champs contre Champs : les luttes pour le droit des femmes | Droits à la contraception et droit de vote des femmes animée par Anna Sarah Bouglé-Moalic et Bibia Pavard (Réservation conseillée)

Le Corps Amazone (Anja Unger)

Samedi 9 mars, 20h30, Maison Internationale de Rennes (MIR) : Procréations médicalement assistées en France : sexe, genre et filiation | Conférence de Corinne Fortier, anthropologue et psychologue, animée par Hélène Nicolas, anthropologue

Mardi 12 mars, 18h30, Institut Franco-Américain : « Women’s Issues », la condition féminine dans le monde | Conférence de Diane Kelly, Consule générale des Etats-Unis à Marseille. Présentation de sa vision de la condition de la femme dans le monde à partir d’expériences personnelles

Jeudi 14 mars, 18h, Chapelle du Conservatoire de Rennes : Archives à l’écran : les luttes féministes de Rennes dans les années 70 | Rencontre avec Patricia Godard et Lydie Porée autour de documents d’époque

Vendredi 15, 18h, et samedi 16 mars, 16h30, rendez-vous dans le centre-ville : Le Rennes féministe des années 70 | Visite guidée des lieux significatifs des luttes féministes rennaises (Réservation obligatoire à histoire.feminisme.rennes@gmail.com)

Vendredi 15 mars, 12h30-14h, MIR : Femmes et féminismes à Rennes | Conférence-débat organisée par la revue Place Publique qui consacre son dernier numéro à ce thème et la Maison des Sciences de l’Homme

Vendredi 22 mars, 21h, Cinéma Arvor : « Histoires d’A », documentaire de Charles Belmont et Marielle Issartel (1973). A l’époque diffusé illégalement, ce film fût important dans la lutte pour la libéralisation de l’avortement.

  • Les Femmes et leurs identités :

Vendredi 8 et samedi 9 mars, 14h30, Chapelle Saint-Yves (Office du Tourisme) : La ville au Féminin | Découverte du centre de Rennes sous le regard des femmes qui ont vécu ou témoigné de l’Histoire : un parcours au hasard des rues et des façades, où édifices et décors nous transportent d’une époque à l’autre.

Dimanche 10 mars, 14h30, Champs Libres : Documentaires au Féminin | Des saris et des hommes – Between the lines  (Thomas Wartmann, 2006), Etrangère (Christophe Hermans, 2010), L’âge adulte (Eve Duchemin, 2012) Réservation conseillée

Jeudi 14 mars, 12-14h, Caf et familles : Filles ou garçons, naître son identité | Débat animé par Marie Loron conseillère conjugale et familiale à l’Association Française des Centres de Consultation Conjugale 35 (AFCCC 35). Quels sont les effets et les enjeux de l’éducation ? La part du biologique, du social et du rêve.  (Inscription au 02 99 35 09 02 ou 02 99 29 82 02)

Vendredi 15 mars, 20h, Cercle Paul-Bert des Longs Champs : Entre toutes les femmes | Spectacle tout public de Patrick Cosnet, dans le cadre de Parcours de femmes du festival Quartiers en scène. « Nous sommes en 1974, période d’effervescence dans l’église catholique, apostolique et romaine. La confrontation de deux mondes va générer du drôle, du cocasse, mais aussi de l’amitié. La place de la femme dans l’église, la loi Veil, le célibat des prêtres sont abordés avec humanité. »

Thérèse Clerc, fondatrice de la maison Babayagas

Dimanche 17 mars, 15h, MIR : Bien vieillir dans la maison des Babayagas | Thérèse Clerc, aussi connue pour avoir témoigné dans le film-documentaire Les Invisibles, primé aux Césars 2013, tient une conférence sur la maison de retraite féministe et autogérée qu’elle a créée et sa vision de la vieillesse où peut s’épanouir une sexualité sans contraintes de la performance.

Lundi 18 mars, 15h45-16h45, Le Tambour (Rennes 2) : Je suis une fille, et alors ? | Vraie « fausse » conférence pour faire bouger les lignes, par la Compagnie Quidam Théâtre organisé par le collège Rosa Parks. (Réservation conseillée au 02 99 59 19 89)

Lundi 18 mars, 18h30, MIR : La peau et la trace | Conférence de David Le Breton, professeur en sociologie à l’Université de Strasbourg, membre de l’Institut Universitaire de France. Point de contact avec le monde et les autres, la peau est fortement investie dans le tatouage ou le piercing mais pour d’autres, elle est le lieu de l’enfermement en soi dont il faut se délivrer en le rayant, en la scarifiant.

Lundi 18 mars, 20h, Centre Paul-Bert Nord : « Des filles, etc. » | Spectacle tout public de La Station Service, dans le cadre du Parcours de Femmes du festival Quartiers en Scène. « Passer trente ans est une étape que nous avons toutes deux franchie, et de Mademoiselle nous sommes passées à Madame, cela voulait-il dire que nous étions enfin devenues des femmes ? Que sont devenus nos rêves de petites filles ? Nous voulons… le beurre, et l’argent du beurre !» (Tarifs : 10 € / 5 € / Sortir ! : 4 €)

Jeudi 21 mars, 20h, MIR : Comment favoriser l’égalité entre filles et garçons dans l’éducation des enfants ? | Conférence de Violaine Dutrop-Voutsinos de l’Institut Egaligone – Fille ou garçon, des stéréotypes en moins, des choix en plus.

  • Les Femmes et leurs sexualités :

Mardi 5 mars, 20h-22h, Salle associative de Bourg-l’Evêque : Prévention et santé des personnes, gays, lesbiennes, bi.e.s et trans : parlons-en ! | Lieu d’accueil et d’écoute pour toutes et tous, le Planning familial d’Ille-et-Vilaine propose une réunion d’information et d’échanges aux gays, lesbiennes, bi.e.s et trans sur les questions de santé affective et sexuelle.

Lundi 11 mars, 20h, MIR : « L’envie de clitoris » et « le traitement des trans par l’Etat » | Conférences de Lou Robiche et de Raphaël Magnan. Sexisme dans la psychanalyse et rapport de l’État français aux personnes trans. Projection du court-métrage « Beware», du collectif Spottons la transphobie.

Jeudi 14 mars, 17h30-20h, Le 4Bis (le CRIJB) : Le harcèlement sexuel : cadre juridique et conséquences sur l’identité

Jeudi 21 mars, 20h30, ADEC : Le clito, un petit nom qui en dit long, plaisir et politique au pays de la sexualité féminine | Conférence gesticulée qui a eu un très grand succès l’année dernière. A partir d’histoires communes mais singulières autour du sexe, du savoir et du pouvoir, du désir et de la servitude sexuelle, du non-dit, de la reconquête permanente de nos corps… (Réservation conseillée)

Dimanche 24 mars, 19h, MIR : Vivre l’égalité homme/femme dans l’intime | Conférence et débat de Grégoire Théry, Secrétaire Général du Mouvement du Nid.

Mercredi 27 mars, 18h30, Le 4Bis (CRIJB) : Le désir de la personne en situation de handicap. Sexualité, maternité et parentalité | Table ronde, avec projection et témoignages de parents en situation de handicap, et de professionnel-le-s.

 

 

Voir le programme complet : ici

Interview : Misst1guett inaugure ce jeudi soir sa première exposition au Jardin Moderne, « Cloudy Home »

La graphiste rennaise Misst1guett est sur tous les fronts. Connue du grand public depuis l’année dernière pour son visuel coloré du festival Quartiers d’été 2012, la jeune femme enchaîne depuis les projets. Faire la communication visuelle du groupe The Wâll Factory en fait parti. Et réaliser son premier clip vidéo sur l’une des chansons du groupe, Cloudy Home, lui a pris un an.

Mise en ligne en octobre, l’animation a beaucoup plu et c’est ainsi que Misst1guett, depuis le 15 février, dévoile au Jardin Moderne  l’envers du décor de ce clip vidéo. La soirée d’inauguration a lieu ce jeudi soir, à 20 heures avec pour invités : The Enchanted Wood, Trunks, FiliaMotsa et bien entendu, The Wâll Factory.

Bonjour ! Comment s’est passé la réalisation de ton premier clip « Cloudy Home » ?

Michaël de The Wâll Factory que je connais, m’a proposé de faire un clip, chose que je n’avais jamais faite. C’était un défi pour moi, j’en avais vraiment envie. Je suis tout de suite partie sur l’idée que j’allais faire quelque chose en dessin animé.

Animer tes dessins, tu n’avais jamais fait ?

Non, c’était tout nouveau. Un ami qui travaille à la société Spectaculaires, m’a appris à me servir du logiciel After Effects. De la conception à la réalisation, cela a pris presque un an : pendant quelques mois, je préparais les dessins à côté d’autres projets que j’étais en train de faire. Puis je les prenais en photo et les animais. Pour l’animation, cela m’a pris 3, 4 mois. Quand j’ai commencé à capter le truc et voir mes dessins se mettre en mouvement, c’était magique ! Depuis, j’ai très envie de recommencer. (Sourire)

Ton univers artistique est très proche de celui du groupe The Wâll Factory…

Oui, nos deux univers se mélangent. Pour la conception du clip, il m’a donné carte blanche à part pour le fait que le personnage principal mi homme-mi bison devait être représenté.

Dans le clip « Cloudy Home », on retrouve les thèmes principaux du groupe : le bison et l’usine.

Oui, il fallait retrouver ces codes là. L’idée de la maison nuage, une usine avec des nuages, m’a tout de suite parlé. Quelque chose de très poétique : le nuage est beaucoup présent dans mon univers.

Et le dragon, d’où vient-il ?

A un moment donné, Michaël en parle dans les paroles. En fait Cloudy Home raconte l’histoire d’un personnage qui, à force, de faire tout le temps la même chose, se met à rêver. Du coup, les machines deviennent des animaux. Une machine se met à cracher du feu et devient un dragon. Je me suis inspirée de ce passage-là.

Ce clip a été projeté pour la première fois lors de la Release party de l’Ep de The Wâll Factory, le 19 octobre. Il a été ensuite publié dix jours après sur Internet où il a reçu un très bon accueil du public. C’est cela qui t’a donné envie de faire l’exposition ?

Oui puisque déjà, je me suis dit « Il a l’air de plaire ! ». C’était mon tout premier donc j’étais toute fière (Sourire). J’étais assez contente de ce qu’on avait fait avec Manu, qui m’a aidé à réaliser le clip. Je me suis rendue compte à la fin que j’avais vraiment beaucoup de dessins. En les exposant, peut-être que cela va intéresser les gens de voir l’envers du décor. J’ai demandé au Jardin Moderne si ça les intéressait et ça a eu l’air de leur plaire. Au départ, ils n’avaient pas de créneau à me proposer et en fin de compte, cela s’est fait assez rapidement.

De quoi se constitue-t-elle ?

Il y a tous les dessins que j’ai fait pour le clip. Il y a des éléments qui reviennent régulièrement mais des fois, je les ai répété pour qu’il y ait une lecture au niveau de l’exposition pour comprendre les différentes scènes. Des fois, j’en ai fait carrément autre chose : de plusieurs petits dessins qui m’avaient servi pour une scène, j’en ai recrée un nouveau. Je me suis amusé avec tous ces petits éléments là que je gardais dans le fond de mes pochettes. Du coup, cela représente bien l’univers du clip car tout a servi à sa réalisation. J’ai aussi fait une fresque sur l’un des murs du Jardin Moderne, qui reste dans l’univers : cela reprend l’usine, la colline et le dragon.

Cela a été fait à partir de collages ?

C’est un mix d’éléments en papier que j’ai dessiné chez moi et ensuite, je suis venue faire quelques éléments à la craie directement sur le mur.

Est-ce toi qui as choisi les groupes pour ta soirée de vernissage ?

Non, pas du tout. C’était déjà prévu que pour le vernissage de l’exposition, il y ait en même temps la soirée de lancement du CD de Trunks et Filiamotsa, avec invité The Enchanted Wood. Vu que mon exposition se passait en même temps, je me suis greffé à la soirée. The Wâll Factory jouera aussi pour l’occasion.

Le clip va être projeté pendant le concert ?

Oui. Je pense que The Enchanted Wood jouera en premier, puis projection du clip avec le concert de The Wâll Factory et ensuite Trunks et FiliaMotsa.

 

20 heures – Jardin Moderne – Gratuit

Les Nuits Anonymes #2 : interview de Super Crayon

Pour cette Seconde Nuit(s) Anonyme(s) organisée par le label Les Disques Anonymes, Super Crayon a été choisi pour inaugurer la soirée. Fondé en 2010, « on sait peu de choses » de ce groupe d’origine brestoise depuis peu rennais, me disait Charlotte Arditti l’organisatrice de la soirée. Et pour cause, arrivés à Rennes depuis août 2012, Nicolas et Corentine, les deux membres de ce groupe de pop minimaliste, ont fait leur premier concert rennais, ce vendredi soir, au Sympatic Bar.

Le blog La vie Rennaise a voulu savoir qui se trouvait derrière ce nom de scène original. S’y cache deux plasticiens très réfléchis avec un projet artistique intéressant mais un peu timides car c’est la première fois qu’ils se prêtent à l’exercice de l’interview.

Blog La vie Rennaise : Bonjour Nicolas et Corentine ! On ne sait pas grand-chose de votre groupe Super Crayon à part le fait que vous aimez les chats avec des bonnets…

Super Crayon : Ca, c’est une légende urbaine ! (Sourire) Cette image, c’est une carte postale qu’on a trouvé à Londres et ensuite intégré au projet.

C’est devenu votre mascotte ?

A la base, on sort tous les deux de l’Ecole des Beaux Arts de Brest. Et on travaillait à l’Ecole sur une œuvre qui s’appelait Octaèdre étoilé

… Comme le nom de votre 3 titres.

Voilà, c’est ça. Pour ce projet, il nous fallait un visuel. On a été à Londres et une pièce devait être ramenée de ce voyage, d’où cette carte postale en souvenir avec un chat qui porte un bonnet. On a crée une chanson sur ce périple, The London Curve.

Le graphisme de votre Ep éponyme Super Crayon qui est sorti le 15 janvier dernier, fait référence à des formes géométriques. Cela vient aussi de votre projet des Beaux Arts ?

Le visuel, on l’a travaillé avec notre label, Beko. Eux ont une conception graphique assez minimaliste, basée justement sur des formes géométriques. Et nous, on aime bien même si on aime pas les maths ! (Sourire) Lors de nos études aux Beaux Arts, Nicolas a beaucoup travaillé sur la géométrie et a trouvé l’octaèdre étoilé intéressant. En fait, l’octaèdre est composé de deux tétraèdes imbriqués l’un dans l’autre, une sorte d’étoile à six branches. Après, c’est un hasard que cette forme se soit retrouvée sur la pochette de notre Ep. Même si c’est une esthétique qu’on aime bien.

Ce voyage londonien a-t-il crée votre groupe ?

Non, en fait le projet Octaèdre étoilé est d’abord artistique mais aussi musical. Il fallait qu’on écrive deux chansons par saison. Et à Londres, quand on y est allé, c’était l’hiver alors on a écrit une chanson dessus.

« [Super Crayon] n’est pas juste un projet musical »

Comment s’est fondé Super Crayon alors ?

Aux Beaux-Arts car on s’est rencontré pendant nos études. Avant on bossait chacun de notre côté, avec des projets musicaux respectifs. On était chacun dans notre coin parce qu’on est plutôt des gens qui travaillent seuls. Pas musiciens de base mais on a en commun la passion de la musique et à force d’en écouter, cela donne envie d’en faire et d’essayer de voir ce qu’on peut faire chez soi avec pas grand chose. Après notre rencontre, cela a semblé évident de travailler ensemble car on avait beaucoup d’opinions similaires sur la musique. On a commencé à faire des compos, sans du tout savoir où cela allait nous mener. Au départ, ce n’était que de l’instrumental mais on a voulu aussi raconter des histoires et c’est devenu un projet plus conséquent. Cela a pris beaucoup de place par rapport à nos travaux de plasticiens. Octaèdre étoilé a donné une énorme installation : une cabane en carton dans laquelle on jouait nos morceaux. Un projet total.

Cette cabane grandeur nature, vous l’avez utilisé pour vos concerts ?

Non. En fait, cela fait que depuis juin 2012 qu’on joue dans des bars. Avant, on faisait beaucoup de performances dans des galeries d’expositions.

« On aime bien apprendre en faisant, […], vraiment Do It Yourself »

Comment abordez-vous les concerts dans ces lieux ?

C’est différent, on a pas la même posture. Notre premier concert s’est réalisé parce qu’un ami ne trouvait pas de première partie pour sa soirée et nous a sollicité. Cela s’est très bien passé et on a eu envie d’en refaire. Finalement, ce soir (ndlr : vendredi 8 février) ce n’est que notre quatrième concert. On ne cherche pas tellement de dates, on nous propose à chaque fois comme cela a été le cas pour le label Beko. On ne prend que des choses qui nous font progresser : pour la soirée de ce soir, on a vraiment travaillé sur ce qu’on allait faire. On a changé la forme, on sera trois au lieu de deux, Cyril de Splash Wave, nous accompagnera à la basse. On essaie de se renouveler à chaque concert : pas les même morceaux, pas la même forme. Rien que pour l’Ep, on avait jamais enregistré concrètement. Cela nous a fait apprendre à enregistrer chez soi. On aime bien apprendre en faisant, tout est fait par nous même, vraiment Do It Yourself. L’Ep a été très long et difficile à réaliser, assez éprouvant quand on ne sait pas faire.

Corentine, tu disais que vous avez fait des morceaux non instrumentaux. Alors que sur l’Ep éponyme, il n’y en a que deux.

Sur Super Crayon, il n’y a que des nouveaux morceaux. Dessus, on voulait vraiment faire des mini BO de films. Avec des maisons hantées et un côté mystique, des univers à la Stephen King ou des contes de la Crypte. Et à chaque fois qu’on crée un morceau, on essaie de faire en sorte qu’il y ait une histoire derrière, essayer de créer une ambiance par rapport à l’univers.

Vous touchez à tous les arts, en fait.

Oui, on se nourrit de pas mal de choses en dehors de la musique. On aime bien faire plein de choses et faire tout nous même pour varier. Surtout parce qu’avant d’être musiciens, on est plasticiens. Il y a une importance sur le travail de l’esthétique et de l’ambiance. Ce n’est pas juste un travail musical.

« Il y a une importance sur le travail de l’esthétique et de l’ambiance »

Vos influences ne sont donc pas que musicales.

On s’est vraiment mis à la musique par rapport à la performance. Il y a des artistes contemporains qu’on a rencontré, qui nous ont décidé à faire cela, comme Dominique Gilliot qui a fait les Beaux-Arts à Paris et Benjamin Seror. C’est de là que cette idée nous est venue. Ils font des expos et des performances artistiques lors des vernissages.

Comment définiriez-vous votre musique ?

Déjà, vraiment le côté DIY (ndlr : Do It Yourself) et pop minimaliste : un synthé, une batterie et une guitare. Nous deux, on voit ça vraiment comme un petit bricolage.

Avez-vous des projets pour la suite, un autre Ep ou un album ?

On aimerait bien sortir des auto-productions et bosser la forme, faire des objets uniques avec leurs habillages. Des tirages à très peu d’exemplaires, des K7 (ndlr : cassettes) ou des CDs.

 

Ep Super Crayon – 3 Titres Octaèdre étoilé