Bars en Trans 2012 : interview-fleuve de la Rose Noire

Le 19 octobre dernier, le nouveau groupe La Rose Noire monte pour la première fois sur scène au Jardin Moderne, très bien accueilli par le public venu nombreux. Mélange d’hip-hop, d’électro et de dubstep, ce projet est le résultat des influences des trois membres du groupe, Aïtken et Vicking au chant et Votan à la musique.

Sorti leur premier Ep, Hérétique, en octobre dernier sur internet, le groupe a déjà l’envie de sortir un album courant 2013. Leur prochaine date est le 7 décembre, au Mondo Bizarro pour les Bars en Trans. Le blog lavierennaise a rencontré Aïtken et a contacté Vicking par mail. Interview à leur image : très longue mais éclairante sur certains aspects de notre société actuelle.  

 

Blog lavierennaise : Bonjour Aïtken ! Peux-tu présenter ce qu’est la Rose Noire ?

Bonjour Manon ! La Rose Noire, c’est un projet électro, hip hop et dubstep qui est né à partir de l’idée de trois personnes. Il y a Votan aux machines, Vicking à la voix, qui était auparavant dans le groupe X Makeena, et moi à la voix également. Je fais aussi parti du groupe Vortex. En gros, on est parti sur une idée de formation qui fusionne plusieurs styles et inspirations, avec un fond et une forme assez sombres. On a décidé de monter La Rose Noire il y a un an…

Du coup, vous avez travaillé le projet pendant une année ?

Aïtken : C’est ça, oui. Les six premiers mois, on s’envoyait régulièrement les squelettes de morceaux. On les travaillait chacun chez soi et on se les renvoyait en fonction de ce qu’on avait bossé. Cet été, on a pris quatre ou cinq semaines à s’enfermer dans une maison de campagne pour travailler le set pour les concerts et enregistrer l’EP, que nous avons mis en écoute sur internet en octobre dernier. NiCö, ex-compositeur des X Makeena, l’a mixé pour nous, et Sebastien Lorho l’a masterisé au Passage à Niveaux, à Rennes.

Dans le groupe, vous êtes deux Mc’s (ndlr : maîtres de cérémonie). Comment se passe la composition des morceaux ? 

Aïtken : Généralement, on part de ce que fait Votan en instru’. Il nous envoie les premières ébauches et on écrit les textes, en maquettant les voix au fur et à mesure. On échafaude nos parties chacun de notre côté avec Vicking, après on se voit pour faire un point et trouver la cohésion. On repasse ensuite sur la mise en forme des textes selon les modifications qu’apporte Votan sur les instrus, par rapport à nos parties de voix.

C’est un travail collectif quand même.

Vicking : Oui. C’est sûr que cela ne ressemble pas au mode de création que l’on retrouve habituellement dans des groupes avec batterie, basse, guitares, qui sont naturellement enclins à travailler et répéter en commun. Même si on rejoint forcément cette étape dans un second temps, pour préparer le live. On fonctionne d’abord sur un mode d’allers-retours de fichiers numériques et d’idées, par correspondance. C’est rapide, efficace et c’est l’avantage de l’électro et des « home-studios ». Et puis cela ne nous empêche pas de communiquer entre nous sur l’élaboration des morceaux par téléphone, par mails et quand on le peut autour d’un bon whiskey… (Sourire)

Dans la chanson Hérésie de votre EP, Vicking tu écris que la Rose Noire est un « exutoire des traumas qu’on a trop mis de côté, qu’on a omis d’écouter ». Qu’est-ce que cela signifie ?

Copyright : Claire Ronsin

Vicking : Cela signifie qu’on aime se servir de ce projet pour essayer d’appuyer là où c’est douloureux, comme de mettre du sel sur une plaie béante. Identifier les traumatismes et mettre des mots dessus, extérioriser ses démons, pratiquer l’autocritique et la remise en question, tout ça c’est ce qui aide à avancer. Mais je trouve que c’est justement ce qui nous fait cruellement défaut, et là je parle de l’espèce humaine au sens large. Bon, c’est certain que ce n’est pas nouveau mais ça reste quand même flippant. On en arrive à des aberrations malsaines, à une vie collective camisolée et bâillonnée. C’est franchement préoccupant de voir le désert culturel, idéologique, social et écologique gagner du terrain partout. Donc voilà, nous on pense que ce n’est jamais inutile de remettre ça sur la table, qu’importe la forme.

Aïtken : On ne s’est pas mis de limites sur La Rose Noire. On s’est directement dit qu’on faisait ce qu’on voulait, tant pis si ce qu’on fait apparaît aussi noir et qu’importe ce qu’en pensent les gens. Dans nos morceaux, on parle de beaucoup de sujets pas faciles à aborder. Cela passe par le fond de l’âme. Par exemple, en ce moment, on compose un morceau introspectif qui traite de l’accompagnement d’une personne mourante, de la perte d’un être cher, c’est simple mais universel, on est tous confrontés à ça un jour ou l’autre. C’est l’exutoire des trucs qu’on a envie de cracher. En l’occurrence sur ce morceau, des mots qu’on a jamais eu le temps de dire à quelqu’un…

Vicking : Et puis sur d’autres, pour continuer les exemples, ça passe par la rage au ventre instinctive ou bien par l’utilisation de la fiction et de l’anticipation pour parler de ce à quoi on risque de s’exposer sous peu, nano-puces R.F.I.D (ndlr : radio frequency identification), dictatures aux formes diverses, chaos issu de la bêtise ambiante. Parfois on joue les rejetons du diable, bref, tout un florilège d’idées noires et de ressentis qu’on bouillonne de lâcher.

Dans l’interview donnée au webzine Alter1fo, Vicking tu disais que la Rose Noire est, pour vous, « surtout un bon prétexte pour mettre à mal les clichés et les sentiers battus. » Peux-tu expliquer ? 

Vicking : Oui mais je risque d’être un peu méchant (Sourire). En fait c’est surtout un prétexte pour faire ce qu’on aime comme musique. Mais pour nous, effectivement, ça induit naturellement de malmener avec délectation tout ce qui nous énerve d’un point de vue « artistique ». Enfin si on peut encore parler d’art dans certains cas ; que ce soit la soupe commerciale qu’on nous sert partout ou bien même ce que l’on nous présente parfois comme l’ « alternative » qui se résume souvent à des gens incapables d’aligner deux phrases cohérentes et qui travaillent plus leur image que leur son. Le « marché » de la musique et du spectacle en est rempli, il est à la fois triste et risible mais il est à l’image du monde… Donc comme beaucoup d’autres groupes ou artistes, nous on tente juste de prendre tout ça à contre-pied avec notre passion et nos petits moyens, pas obligatoirement de manière frontale, mais entre les lignes et entre deux grosses basses surtout !

Copyright : Claire Ronsin

Le nom de votre EP, cela a un rapport avec la religion ?

Aïtken : Hérétique ? Non, on aimait bien le mot et son sens. Cela collait bien avec l’ambiance des quatre morceaux et avec l’univers général du groupe. Tout simplement!

Avec votre mélange de genres musicaux dubstep, hip hop, électro, vous n’avez pas l’impression d’être un OVNI dans le milieu musical rennais ?

Aïtken : C’est marrant, cette question-là revient souvent dans les discussions ! Les gens font souvent ressortir le fait que ce soit nouveau. C’est vrai qu’on voulait se faire plaisir sur ce projet-là car c’est un mélange de tous les sons qu’on aime écouter. Le hip-hop, c’est la base du truc. J’ai écouté beaucoup de rock aussi, Vicking et Votan également. Il y a un esprit bourrin dans la Rose.
On a essayé de faire un mélange cohérent de tout ça. Après on verra si ça devient un OVNI ou pas, on ne sait pas ce que ça deviendra ! (Sourire) Si c’est le cas, c’est chouette. Sinon, ça ne nous empêchera pas de continuer dans la lignée de ce qu’on a commencé.

Vicking : Je trouve que le paysage musical rennais, et plus largement artistique, est un bon vivier depuis longtemps. On a cette chance là ici. Il y a beaucoup de choses positives qui en ressortent, et de nombreux OVNIs si on regarde bien, au final. C’est cool de sentir que dans cette ville et ses environs, il y a un réel brassage et toujours eu des projets variés et novateurs à émerger et fonctionner par la suite. Des choses de qualité en plus. Et ce qui est vraiment appréciable, c’est que ça touche pleins de styles et de domaines différents, musique, théâtre de rue, danse, arts plastiques, graff, vidéo. Le mélange de tout ça, surtout… ! Ainsi que dans la technique, c’est fou le nombre de techniciens du spectacle qu’il y a dans le coin. Tout ça est super motivant.

Aïtken, tu disais que vos textes étaient personnels, est-ce que cela a pour but de dénoncer aussi quelque chose ? 

Cela dépend des morceaux mais oui, à des moments on peut critiquer certaines choses, aborder des sujets épineux. Il y en a un que j’ai en tête, qui a été écrit dans la douleur parce que c’était une période creuse où cela n’allait pas spécialement. Mais il y a aussi des morceaux où on a envie de balancer des coups de gueule. Cela peut toucher plein de choses, sans s’attaquer à quelqu’un en particulier. Ce n’est pas le but non plus.

Vous parlez d’une réalité ?

Aïtken : On essaie d’être le plus franc possible donc oui, mais toujours en imageant nos propos. On a tendance à faire des textes longs et fournis qui ne sont pas forcément évidents à capter à la première écoute, en concert notamment. Mais ce n’est pas un défaut en soi.

Vicking : Oui et la mise à plat sur disque servira aussi à ça, à la compréhension des textes. En live, ce qui compte le plus, c’est l’énergie, si on comprend pas tout, c’est pas grave, séances de rattrapage sur disque ! (Sourire)

Dans l’interview d’Alter1fo, vous ne vous dites pas pessimistes…

Aïtken : Ah, pas du tout. Au contraire ! Notre musique n’est pas du tout euphorique, c’est clair mais le week-end, on est les premiers à faire la fête et prendre du bon temps. Bon, c’est vrai, parfois on a tendance à s’enfermer dans un manoir, sous l’orage, à écouter de la musique classique ! (Rires) 

Vicking : Comme tout le monde, on a plein de facettes et d’émotions différentes, On a juste eu l’envie d’en privilégier certaines dans ce projet dès le départ. Les plus sombres, c’est vrai. Mais ça reste un univers que l’on crée, ce n’est que de la musique. Rien de plus.

Copyright : Lou Newton

Votre première date de concert, c’était au Jardin Moderne le 19 octobre dernier qui, apparemment, a eu un très bon succès.

Aïtken : Oui, cela nous a touché et nous a fait très plaisir. On a pas fait tant de communication que ça sur cette date, à part sur Facebook. On se doutait qu’il y aurait des potes mais on ne pensait pas qu’il y aurait autant de gens à venir ! Sur les dates qui ont suivi celle du Jardin, il y a eu pas mal de monde aussi. Et puis, en plus on a la chance de bosser avec NiCö au son, ce qui est important. Il nous apporte plein de choses.
On a aussi Rémi qui est aux lumières et qui nous a mis à disposition une grosse partie de ce qui servait aux Makeena sur scène (ndlr : le groupe s’est séparé l’année dernière) en personnalisant le tout pour La Rose Noire, bien sûr ! C’est une nouvelle créa pour lui. Du coup, on a une grosse structure de lumières, des bras rétractables avec « lampes de chirurgiens » que l’on peut déplacer et des rétroprojecteurs aussi. On veut poser un univers sur scène, ce n’est pas juste les trois musiciens qui viennent et qui repartent. C’est une expérience en or de bosser avec ces gars-là.

Tu m’as dit, Aïtken, que ce mois-ci, vous alliez faire une pause. Votre prochaine date est les Bars en Trans, au Mondo Bizarro. Comment appréhendes-tu le concert ?

Impatient, c’est le 7 décembre prochain ! En mode rock’n’roll sans la déco de scène mais avec beaucoup de sueur, on espère ! (Sourire) On profite du mois de novembre pour régler tout ce qui nous reste à régler, avancer sur un teaser vidéo pour le live, avec la captation du Jardin Moderne notamment, faire un peu de com’ et créer notre association. On avance sur d’autres morceaux.. On est en train de voir pour faire un petit pressage CD de l’EP et commencer à démarcher.

Vous allez sortir un album courant 2013.

Aïtken : Oui, c’est ce qu’on aimerait en tout cas. Il est en cours d’écriture, il y aura certainement des morceaux qui étaient sur l’EP, qui seront ré-enregistrés, d’autres que l’on joue déjà sur scène et sûrement de nouvelles tracks qui verront le jour d’ici là. Pas mal d’invités sur un ou plusieurs morceaux aussi, on garde le suspense dessus mais ça risque être chouette !

Vicking : On compte prendre le temps de bien faire les choses, on vise 2013, oui, ça reste vague mais ça nous donne quand même une échéance. On verra aussi en fonction de l’évolution du groupe, de celle des morceaux en live et puis des opportunités qui se présenteront à nous. On ne se met pas trop la pression, juste ce qu’il faut, quoi.

Dernière question : sur votre EP, il y a un morceau entièrement instrumental, Otherside. Va-t-il y’en avoir d’autres sur l’album ?

Aïtken : Il y a de fortes chances, oui. C’est important de laisser de la place à Votan, seul, afin de faire respirer l’ensemble, ne pas surcharger le tout. Et puis ça permet aussi de proposer d’autres couleurs et d’autres ambiances au projet.

 

Ecouter l’Ep Hérétique sur SoundCloud ou Bandcamp

 

Dazibao : interview de SarO

A l’issue de la première journée du festival Tam-Tam, le festival d’accueil pour les nouveaux (et moins nouveaux) Rennais, le Crij Bretagne lançait sa première soirée Dazibao de la nouvelle année scolaire. Au programme : rap « enragé » d’Unité Maü Maü, punk-rock de The Decline !, beat box de SarO et électro des Janski Beeats.

Pour l’occasion, le blog lavierennaise a interviewé SarO, jeune fougerais à multi-casquettes et beat boxeur, qui a, une fois de plus, enflammé la salle de l’Etage, ce jeudi.

 

Blog lavierennaise : Bonjour SarO ! Tu fais du beat box depuis cinq ans, comment as-tu commencé ?

SarO : Le beat-boxeur O’slim est venu faire un concert à Fougères (située au Nord-est de Rennes, NDLR), commune dans laquelle j’habite. Je l’ai vu sur scène et j’ai kiffé ! A ce moment-là, j’ai voulu en faire et j’ai appris le beat-box par moi-même.

Tu as sorti ton premier maxi 7 titres, A la pourchasse du bonheur en 2010, et tu as collaboré avec 3 groupes, par la suite…

Oui, j’ai abandonné le projet solo. J’ai eu un groupe qui s’appelait Hypnose mais qui s’est terminé, il y un an. Cela n’a pas fonctionné, tout simplement. Ensuite, j’ai trouvé le groupe Bukatribe, « chorale alternative », basée uniquement sur la voix. Cela commence à bien fonctionner ! Je joue aussi avec un chanteur de chanson française, Zaïba.

Qu’est-ce qui t’a intéressé dans ces deux formations complètement différentes ?

J’aime toute sorte de musique, je ne suis fermé à aucun style. J’aime bien la chanson française, quand elle est bien faite ! (Sourire) Je trouve que Zaïba fait de la très bonne musique alors cela m’a intéressé. Et Bukatribe, c’est carrément dans mon créneau ! J’adore ! (Rires)

Bukatribe et Zaïba, tu les connaissais avant ?

Non, je ne les connaissais pas du tout. Un autre beat boxeur, Chris, qui faisait parti de Bukatribe auparavant, m’a amené dans le groupe et est parti depuis. Je suis le seul beat boxeur maintenant.

Tu as dit que tu avais appris tout seul le beat box. Comment as-tu fait ?

On m’a appris deux ou trois sons, au départ. Et j’ai été autodidacte, après. J’ai regardé des vidéos sur Internet, je cherchais tout seul, je m’entraînais, je faisais ça tout le temps en fait ! D’ailleurs, j’embêtais tout le monde avec ça. (Rires)

C’est beaucoup d’improvisation ou pas du tout ?

Pendant un concert, il y a un peu d’impro’ mais globalement, tout est préparé.

Les sons que tu fais, ils reviennent souvent ou tu changes régulièrement ?

Ça dépend lesquels tu as travaillé. Je fais les sons que je réussis à trouver… ! Sur scène, je n’en trouve pas, je ne me dis pas « Ah tiens, celui-là il est bien ! » (Rires).

Le beat box est une branche du hip-hop, qu’est-ce que cela représente pour toi ce mouvement ?

C’est ce qui m’a fait faire de la musique : commencer à faire du beat-box, à rapper, etc. Avant je faisais déjà de la musique, j’ai fait 10 ans de batterie et ensuite,  j’ai découvert les groupes de rap comme tout jeune. Le hip-hop, c’est la danse, le breakdance, le rap, le graff, le beat box. Voilà tout ce que ça représente. J’adore ça !

Tu disais que tu as fait du rap… Justement avec Hypnose et sur ton maxi 7 titres, tu chantais. Est-ce que tu vas reprendre le chant ?

Sur Bukatribe, j’ai un texte. Je fais un peu de rap, c’est prévu d’ailleurs qu’on en fasse un autre. Quand je suis arrivé dans le groupe, il y avait déjà pas mal d’ébauches de morceaux de fait. Les textes étaient déjà écrits et il n’y avait pas trop de place pour me rajouter dessus. On en a inventé d’autres et du coup sur ceux-là, il y a des endroits où j’ai pu m’exprimer. J’ai écrit deux couplets.

Pour Zaïba, c’est plus « instrumental » ?

Je m’occupe surtout du beat box et des samples. Pas de rap, c’est lui le chanteur !

Dans quelques mois, Bukatribe va sortir son premier EP. Est-ce que tu peux en dire un peu plus ?

Ça va être de la bombe ! (Rires) Cela va bien représenter ce qu’on fait sur scène, on est très contents de ce qu’on a fait, en tout cas. C’est le principal et on espère que ça va plaire au public, qu’il n’y ait pas trop de décalage entre la scène et le disque.

Bukatribe, c’est toute une mise en scène…

On est uniquement vocal, alors sur scène cela impressionne les gens. Il n’y a pas d’instruments alors ils se disent « Comment ils font pour faire tout ça ? ». Sur CD, il n’y a pas le visuel alors ce n’est pas la même chose.

Peux-tu me parler du style des morceaux de votre groupe ?

Cela se balade entre la soul, le hip-hop et de la drum’n’bass. On essaye de faire ce qu’on aime. Chacun a ses influences propres, on ramène chacun nos ingrédients et ça fait des morceaux ! Je ne peux pas parler d’un style musical précis car on n’en a pas vraiment.

As-tu pour projet d’avoir un album solo ?

J’aimerais bien faire des petits morceaux par-ci, par-là. Je cherche d’ailleurs des beat makeurs qui font des instru’ dubstep hip-hop. Plutôt faire des featuring et diffuser sur internet mais pas de CD tout seul. Je n’en ai plus vraiment envie.

En ce moment, tu fais pas mal de dates. Prochainement avec Zaïba à l’Etage, le 1er octobre, à Saint-Brieuc, à Paris, etc. As-tu des projets à venir pour la suite ?

Oui, celui de sortir l’EP avec Bukatribe. Et sortir un deux titres avec Zaïba. Après d’aller sur la route et de viser l’intermittence !

Le concert de ce soir, tu le sens comment ?

Je pense que cela va bien envoyer ! Je joue pile à la bonne heure, juste avant Janski Beeats. J’espère que le public sera bien enflammé parce que moi je le serai. Cela va être une très bonne soirée !