Tinté Art’Rue : interview de LYS

Le groupe LYS, crée en 2007, commence à s’imposer sur la scène rock française. Voix suave, riffs bien rythmés et sensualité sur scène, les quatre membres d’origine breizh-illienne assurent le show. Largement inspiré de Placebo et de Radiohead, LYS se fait, au fil des années, remarquer avant même la sortie de leur premier album, prévue pour janvier 2013.

Lors de la dixième édition du festival gratuit Tinté’Art’Rue, situé à Tinténiac dans le nord de Rennes, les Rennais ont été programmés en tête d’affiche, ce samedi. Pour l’occasion, le blog lavierennaise a rencontré Nicolas, le fondateur et chanteur du groupe, Mathilde la bassiste, Maxime le batteur et Anthony le guitariste. Au programme : retour sur les débuts et leur fulgurante montée dans la « cour des Grands » ainsi que des projets futurs, et notamment, leur passage à l’Olympia le 24 septembre prochain.

Bonjour à tous les quatre ! Nicolas, tu es le fondateur du groupe LYS. Comment l’as-tu crée ?

Nicolas : Cela remonte à l’année 2006-2007. Je composais dans mon studio. Au bout d’un moment, j’avais le désir de faire de la scène. Dans le groupe, il y a eu plusieurs formations. J’avais fondé la première avec des amis d’enfance. Puis le groupe a évolué et d’autres musiciens ont participé au projet. La formation actuelle existe depuis août 2011, depuis l’arrivée du batteur.

Qu’est-ce que cela a changé dans le groupe cette nouvelle formation ?

Nicolas : L’état d’esprit a évolué. Ce qui a changé, c’est la détermination sur le projet.

Vous faites toujours des études en parallèle ?

Mathilde : Oui, on est encore deux à faire des études.

Maxime : Ah bah oui, on vit plus de la musique, c’est fini ça ! (Rires)

Anthony : Mais on y croit toujours, on est de beaux rêveurs.

Vous avez tout de même rencontré plein de pointures du rock comme Steve Hewitt, l’ex-batteur du groupe Placebo. Comment avez-vous réagi lorsqu’il s’est intéressé à votre projet ?

Nicolas : J’étais sur un petit nuage ! Cela faisait quelques temps que je l’avais en contact sur Facebook sans savoir si c’était son « vrai » Facebook. Il se trouve qu’un soir je l’ai invité à un concert à Londres car on a joué à Londres en avril 2010, lors de l’ancienne formation du groupe. Il est venu à notre concert à ma grande surprise et là, oui, j’avais les larmes aux yeux… (Sourire) Il a bien aimé notre projet et nous a proposé directement de produire l’album mais cela a mis du temps…

Lorsque vous êtes allé une semaine en studio avec lui l’année dernière, vous avez enregistré votre premier album ?

Nicolas : Oui, lui ainsi que Paul Corkett, l’ingénieur son des Cures entre autres. Il travaille avec Steve Hewitt et a donc été avec nous. Tout s’est déclenché à cette rencontre, il y a deux ans. Ensuite comme le groupe a changé, il a voulu le revoir et cela lui a encore plus plu !

Anthony : Il nous a proposé d’être la première partie de son concert à la Flèche d’Or, à Paris avec son nouveau groupe, Love Amongst Ruin.

Nicolas : Et ce soir, on est à Tinténiac…

Cela change ! (Rires) Vous alternez beaucoup des « petits » festivals et des grandes scènes comme à Paris, à Londres et dans deux mois, à l’Olympia.

Nicolas : On est à un stade où il faut tourner. C’est bien de changer, c’est marrant.

Maxime : On a joué sur des petites scènes d’abord et on est montés crescendo. Une expérience très formatrice. Cela me paraît logique au début de démarrer à « partir de rien » et puis, de faire évoluer le projet.

Vous donnez l’impression d’avoir été propulsé sous les projecteurs très rapidement.

Mathilde : Au final, cela s’est un peu fait sur la longueur.

Anthony : Cela fait pourtant quatre ans que le groupe existe.

Oui mais par rapport à d’autres qui ont du mal à trouver des salles pour se produire…

Mathilde : Je pense qu’on est un groupe assez constant. On a toujours eu de l’actualité régulièrement depuis le début du groupe. Et on évolue de plus en plus.

Nicolas : D’un œil extérieur c’est vrai qu’on dit souvent « ça cartonne votre groupe ! ». Quand t’es à l’intérieur, c’est différent.

Anthony : On a eu la chance de rencontrer du monde. Cela joue aussi.

Vous avez quand même joué assez rapidement à Londres et à Paris. Quand on recherche des informations sur LYS, on ne tombe pas tellement sur des informations locales, rennaises. C’est tout de suite les grandes salles.

Nicolas : Au début, si. Avec la première formation, on a fait toutes les salles de Rennes. L’Ubu, l’Antipode, Liberté, la Cité, etc. C’est vrai qu’on est peut-être moins médiatisés à Rennes qu’ailleurs.

Et vous ne le regrettez pas trop ?

Nicolas : Moi je m’y suis fait ! (Rires)

Mathilde : La chance nous sourit ailleurs alors pourquoi  dire non ?

Vous ne revendiquez même pas votre côté breton ? (Rires)

Mathilde : Ah si, bien sûr, on en est même très fiers !

Nicolas : Nul n’est prophète en son pays. Dans sa ville, en tout cas. Après je dis ça mais récemment, le Mensuel de Rennes nous a choisi pour le palmarès des internautes. Cette situation peut évoluer.

Maxime : Notre objectif est de s’exporter, d’aller à l’étranger.

Anthony : Notre style de musique va peut-être plaire en France mais…

Steve Hewitt dit quand même que vous êtes « la relève du rock français » !

Nicolas : C’est sympa, oui. Cela fait vraiment plaisir mais on reste les pieds sur terre. Il faut travailler.

Mathilde : Des professionnels nous ont vraiment tendu la main et ont confiance en nous. Cela nous motive d’autant plus pour aller toujours plus haut.

Maxime : Il faut mériter toute l’attention que plusieurs personnes ont montré à notre égard. On doit avoir le niveau pour répondre aux attentes qu’on nous donne.

Mathilde : Dès qu’on a quelque chose d’acquis, il y a toujours un nouveau challenge qui arrive. Là on a l’album qui va sortir en janvier 2013. Du coup, c’est quelque chose de nouveau qui commence et d’autant plus de pression. Plus on monte, moins on a le droit à l’erreur.

A ce propos, pouvez-vous me parler un peu de cet album à venir ? En préambule, vous avez déjà sorti récemment le single New Way Home.

Mathilde : L’album, on l’a enregistré il y a un an.

Nicolas : Il a été vraiment finalisé en 2011 mais ce sont des maquettes qui existent depuis quatre ans. C’est vraiment le résumé de quatre ans de travail de studio. Après Paul Corkett a repris des choses comme certaines prises.

Est-il dans la continuité de votre EP In My Mind ?

Nicolas : Oui, en effet. On y a mis un morceau acoustique qui annonce la suite.

Un deuxième album est déjà en prévision ?

Nicolas : Oui, on commence déjà à y penser et à travailler dessus. Parce que le premier cela fait longtemps qu’il marine. On déjà des morceaux du deuxième album en concert. Ce soir, on en joue deux pour la première fois.

Quels sont vos projets pour la fin de l’année ?

Nicolas : On va fêter Noël avec la famille ! (Rires)

Mathilde : Entre temps on va jouer à l’Olympia le 24 septembre.

Anthony : C’est vraiment quelque chose qu’on attend.

Nicolas : Steve Hewitt va jouer avec nous à la batterie à l’occasion d’une soirée caritative contre la leucémie pour l’association Laurette Fugain. Il y a plein d’artistes très connus, on est le seul groupe « émergent ». On va jouer nos deux singles In My Mind et New Way Home.

Vous n’avez pas prévu de faire une pause cette année de tournées en France et en Europe ?

Mathilde : On aime ça ! Mais après on va se concentrer sur la sortie de l’album et en faire la promotion.

Nicolas : Le défendre officiellement, en quelque sorte.  De toute façon, on ne voulait pas sortir un album que tu vends sous le manteau. Pour le premier album, on voulait que ce soit officiel, dans les bacs.

Merci beaucoup d’avoir répondu à mes questions !

 

Copyright : Caroline Cantin

 

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