Focus sur un blog Rennais #16 : On teste pour toi

Toutes les semaines, le blog lavierennaise vous fait découvrir un blog à travers une interview du créateur ou de la créatrice.

Musique, littérature, cuisine, politique, bande-dessinée, le blog lavierennaise ne ferme aucune porte ! Et si cela vous intéresse, vous pouvez me contacter en remplissant le formulaire ‘Contact’ ci-dessus.

Aujourd’hui, le blog lavierennaise vous propose de découvrir le blog On teste pour toi, de Romain et Callie, duo Rennais de 23 et 30 ans qui testent pour les autres et disent ce qu’ils en pensent. Blog crée depuis le 14 novembre dernier, il prend encore ses marques mais foisonne déjà d’idées ! Ce couple d’amis détonne et a toujours le mot pour rire. Éloge de Rennes, expositions à l’Antipode et aux Champs Libres ainsi que les délicieux cupcakes du nouveau magasin Surprise party : voilà quelques sujets qui ont été abordés avec eux. 


Bonjour ! Pouvez-vous présenter s’il vous plaît ?

Callie : Je m’appelle Callie, j’ai 30 ans, je suis à Rennes depuis cinq mois et je viens de Paris.

Romain : Moi c’est Romain, j’ai 23 ans, à Rennes depuis plusieurs années. Je suis venu dans cette ville pour mes études, que j’ai arrêtées. Je cherche du travail actuellement, du coup on a du temps libre pour aller voir des expositions, etc.

Comment vous êtes-vous rencontrés ?

Callie : Grâce au réseau social Twitter. Quand j’étais encore à Paris et que je voulais venir sur Rennes. Il y a eu un retweet de toi qui est apparu sur ma timeline (ndlr : fil d’actualités) ! Je suis tombé sur Romain et on a discuté comme ça. Et quand j’ai emménagé, on s’est rendus compte qu’on habitait à cinq minutes l’un de l’autre.

C’est comme cela que le blog a été crée ?

Romain : Oui, au début on se voyait souvent et puis on s’est dits : pourquoi pas en parler via un blog ? Vu que Callie adore les blogs.

Callie : Cela fait six ans que je suis dans ce milieu-là. J’ai fait des tas de blogs et j’étais « à la tête » d’un blog participatif il y a quelques années. C’est quelque chose que j’aime bien, faire des blogs à plusieurs, je trouve ça plus sympa. Pouvoir échanger à la fois avec les lecteurs et en même temps à l’intérieur du blog. Comme Romain s’ennuyait (rires), je lui ai proposé et il a été emballé. C’est comme ça qu’on en est arrivés là.

Romain : Quand on arrive à Rennes, finalement il y a pas mal de choses à faire. C’est une ville qui bouge bien. Moi j’étais de Brest avant, c’était plus petit et moins actif. Du coup moi à Rennes, j’adore faire plein d’activités. On en profite pour les faire à deux et en parler.

Le principe du blog est de tester de nouvelles choses, restaurants, films, etc. qui viennent d’arriver à Rennes…

Romain : Nouveau ou pas d’ailleurs !

Callie : On teste tout, on s’arrête pas seulement à ce qu’il y a à Rennes.

Oui, vous voulez aussi agrandir vos horizons…

Callie : Voilà. On s’élargit partout ! On teste tout : bouquins, ciné’, musique, cosmétique. On est un peu cobayes quoi !

D’où l’intérêt du participatif pour que cela devienne un blog national.

Romain : On aimerait que des gens viennent nous dire « Nous on a fait ça et on a envie d’en parler. » Ce serait génial que cela soit hyper communicatif avec plein de monde.

Callie : Que les lecteurs viennent nous parler de ce qu’il y a dans leur ville à eux. Parce qu’on aime tous notre ville sinon on y reste pas ! (Sourire) Ce serait bien que les gens nous donnent leurs bons plans ou leurs coins sympa pour que s’il y a des personnes qui vont en week-end là-bas ou qui y emménagent, comme nous l’avons fait à Rennes, on puisse savoir où aller et quoi faire.

Vous dites autant vos coups de cœur que vos coups de gueule.

Romain : Au début, on en avait parlé et Callie disait de dire quand il y a du négatif.

Callie : Moi, par exemple, je me suis retrouvée dans une crêperie. Forcément la parisienne qui arrive en Bretagne veut aller dans une crêperie (Sourire). Le service était lamentable, les prix exorbitants. Cela se trouve c’était un mauvais jour pour eux, pas de bol j’étais là ! Moi je viens à tomber là-dessus, je sais que je ne vais pas chez eux.

J’ai remarqué que ces derniers temps dans les médias web, comme le site Madmoizelle, les « J’ai testé pour vous … » se répandent de plus en plus. Vous avez été influencés par cette « mode » ?

Callie : Justement, il y en a beaucoup partout mais ce n’est jamais que ça. Dans mon ancien blog, je le faisais aussi. Mais on a pas trouvé de blog qui ne faisait que ça. On s’est dits qu’on se basait là-dessus et que nous, on ne faisait que ça.

Votre domaine de prédilection, c’est plus culturel.

Romain : C’est vrai. On fait ce qu’on trouve autour de nous. Pour l’instant, c’est très culture.

Callie : Après on ne demande qu’à découvrir d’autres horizons ! C’est selon nos envies. Il y a une expo’ qui nous intéresse, on y va. Un film qui nous intéresse ? On y va. Demain il y aura une brosse à dents qui nous intéressera, on ira ! Moi je n’aime pas l’idée d’être enfermée dans quelque chose, l’idée de la ligne éditoriale qui est comme ça et dont on ne sort pas. J’aime bien quand ça part dans tous les sens ! On peut parler d’un sujet très sérieux comme une manif’ ou une expo’ et le lendemain, faire un article sur les cupcakes du coin (ndlr : le magasin Surprise party a ouvert ses portes le 21 novembre dernier et ne fait que des cupcakes).

Très bons, d’ailleurs !

Callie : Très bons, très très bons ! Très sympa, l’ambiance est vraiment bien.

Romain : J’espère que cela va durer. Je suis content qu’il y ait un magasin qui ne fait que des cupcakes à Rennes.

J’ai vu que vous aviez un article sur « S’expatrier au Québec ». On peut appeler ça un témoignage de société.

Callie : Carrément. C’est parce qu’on se dit qu’il y a peut-être des lecteurs qui veulent avoir des informations sur le Québec, car c’est une destination assez à la mode en ce moment. Du coup, on suit comme ça quelqu’un qui veut partir là-bas. Il y aura une suite à cet article. Au fur et à mesure de l’avancement des choses…

Romain : Là, c’est s’expatrier donc c’est vraiment pour aller vivre. Mais il y a aussi l’idée d’aller pour étudier ou faire des stages. On a d’autres personnes qui ont fait ça et qui vont nous donner leurs avis. Cela viendra prochainement sur le blog. Il y a différents moyens de partir à l’étranger.

Callie : Après, on ne s’arrête pas qu’au Canada.

Depuis votre arrivée à Rennes, quels sont vos coups de cœur en choisissant un lieu, une exposition et un restaurant ?

Romain : Pour le resto’, c’est facile. Notre coup de cœur à tous les deux, c’est l’Ambassade. Pour le lieu, j’aime beaucoup le marché de la place des Lices, le samedi matin. J’aime bien l’ambiance et y aller même si je n’achète rien.

Callie : Moi le lieu, je prends le Thabor. C’est très cliché aussi mais si je pouvais passer ma vie assise sur les transats devant la fontaine… Je viendrais avec mon sandwich et je serai là du matin au soir. Il y a toujours une dame qu’on appelle « la folle aux chats », « la dame aux pigeons », moi je serais la dame au transat du Thabor ! (Rires) En expo’, j’ai beaucoup aimé Condemned_bulbes, aux Champs Libres lors du festival Cultures Electroni[K].

Romain : On a pas encore fait tant que ça d’expositions, j’ai l’impression. L’atelier Saint-Germain à côté de la rue Saint-Georges. La dame était trop mignonne et ses peintures étaient biens. On a fait ça pendant le circuit des Têtes de l’art. Et elle, elle expose et elle donne des cours. Très accueillante.

Et ce que vous n’avez pas aimé ? Toi Callie, c’était la crêperie… (Rires)

Callie : Elle n’était pas à Rennes même non plus. S’il y avait un truc que je n’aimais pas ici… République à l’heure de pointe. Il y a trop de monde !

Romain : Moi je ne sais pas ce que je n’aime pas à Rennes. Je tombe vraiment amoureux de tout ce que je vois ici. Moi ce qui m’énerve c’est quand il y a trop de monde et que je ne peux pas marcher tout droit dans une rue. C’est le point négatif ! (Rires) Je ne sais pas quoi dire d’autre. Je suis amoureux de Rennes.

Quand on s’intéresse à la ville, on découvre plein de choses.

Romain : Quelqu’un sur Twitter nous a dit une fois : « Rennes, c’est trop nul. Il n’y a rien à faire. »

Callie : Il avait quinze-seize ans je crois, en pleine âge de la rébellion ! Mais non, il y a tout le temps des choses à faire ici. Cela ne s’arrête jamais.

Actualité culturelle abondante ?

Romain : Complètement. Ça, c’est vachement bien.

Callie : Et très abordable. Je reprends toujours mon expérience de Paris. Forcément je ne connais que celle-ci. Quand il y avait des expos sympa à Paris ou c’était excessivement cher et donc pas adapté à tout le monde ou alors tu passais deux heures, deux heures et demi pour rentrer dans l’expo. Ici, à Rennes, c’est accessible à tout le monde.

Romain : La nouvelle exposition aux Champs Libres, les Poétiques mécaniques, on a vraiment envie de la voir. Je pense qu’on va y aller début décembre.

Je voulais savoir ce qu’était la rubrique « Le son du mercredi » dans votre blog ?

Romain : On a commencé à la faire parce qu’on avait envie de parler de musique.

Callie : Nous sommes tous les deux fans de musique à la base mais on a deux genres différents.

Romain : C’est ça qui est bien. Là je suis tombé amoureux d’une musique que j’ai découvert il n’y a pas longtemps mais qui est sortie depuis un petit moment déjà, et du coup on a voulu en parler. C’est génial, original. On cherche aussi des musiques qui ne passent pas tout le temps à la radio.

Callie : Ce mercredi, Romain a parlé de Macklemore et Ryan Lewis. Du coup, on se dit que des lecteurs vont connaître et vont nous dire : « Tiens, je connais ça aussi » et on va rebondir là-dessus dans un article suivant.

Quelle est the place to be à Rennes (ndlr : l’endroit où il faut être) en ce moment ?

Callie : Dans mon salon ! (Rires) Sympa comme question… partout ! Il y en a tellement que je pense qu’on ne peut pas se limiter qu’à un seul. C’est sûrement encore à cause de mon esprit « je n’aime pas me limiter à quelque chose » mais je pense qu’il faut être partout. Rennes ce qui est bien, c’est que tu pars quelque part et tu ne sais pas où tu vas te retrouver, tu te perds dans la ville.

Romain : Ah ça, c’est son truc !

Callie : A chaque fois, il me dit « Ah mais non, c’est impossible de se perdre ici ! ». On l’a fait deux fois et deux fois, j’ai réussi à l’emmener dans des endroits qu’il ne connaissait pas.

Romain : En fait, on arrive toujours à découvrir des coins sympa.

Callie : (…) On est allés à l’Antipode pour aller voir l’exposition de Niark 1, à l’occasion d’Avatars & Cie. Au niveau couleurs, ses tableaux sont vraiment très beaux. On était déçus parce qu’il n’y en avait pas beaucoup, seulement une dizaine de tableaux. Mais la fresque était très jolie. On a trouvé que c’était sympa mais pas assez mis en valeur. Par contre si Niark veut refaire une expo’ plus grande, dans mon salon si il veut, il n’y a pas de problèmes. Et là, ce sera the place to be ! (Rires) Un truc que de lui, je signe sans problème.

Vos prochains articles, vous avez une idée ?

Callie : Oh, il y en a plein ! On a à peu près pour six mois d’articles. (Rires)

Romain : Dimanche prochain, on va aller voir « l’Opéra s’invite aux Champs Libres » pour les premiers Dimanche du mois. Il y a aussi une soirée gratuite à l’Opéra, le même jour. Cela peut être sympa, cela nous donnera une occasion d’y aller pour la première fois.

Callie : On y connaît rien et on se dit que cela peut nous faire un « Son du mercredi ». On va balancer de la musique classique ! C’est ça qui est bien, d’aller dans un truc où on y connaît mais rien du tout. Voir comment on perçoit ça, avec un avis novice.

Romain : C’est bien qu’ils mettent ça en place. Je pense que cela peut être pas mal.

Callie : On va faire le marché de Noël aussi, place du Parlement et le marché des créateurs, début décembre, place Hoche. Il y a aussi des films qui vont passer encore et la musique tous les mercredi.

Du coup, pas du tout les Trans musicales ?

Callie : Cela va dépendre si on gagne au loto (Rires) !

Enfin un blog qui ne parlera pas des Trans (Sourire) !

Romain : Sur Rennes, tout le monde en parle. Nous, on en parlera pas. (Rires)

Callie : On sera le blog fainéant qui envoie les autres faire des articles. (Sourire)

Merci d’avoir répondu à mes questions Callie et Romain !

Dans sa dernière exposition, l’artiste Tr.Kaos malmène l’argent

En octobre 2011, le blog lavierennaise a rencontré l’artiste franco-autrichienne et ancienne psychologue dans le centre psychiatrique Guillaume Régnier de Rennes, Tr.Kaos lors du vernissage de son exposition, Machine à fabriquer des fous ?. Personne révoltée et surtout passionnée, sa rencontre avait été marquante et éclairante sur le sujet de l’Art et sa relation avec la maladie mentale.

L’aliénation humaine, Tr.Kaos alias Traudi, gravite toujours autour de ce sujet. En 2011, la folie et cette année, l’argent. Les dollars et les pièces de monnaie sont omniprésents dans cette exposition. Provocante et dérangeante, comme à chaque fois, le thème et le travail de l’artiste ne laissent pas indifférent. La galerie de l’Orangerie du Thabor accueille ses travaux, qui seront peut-être les derniers exposés en France, jusqu’au dimanche 25 novembre.

 

Photographies de femmes et de poupées entourées de dollars au thème gothique, le message de cette troisième exposition de Tr.Kaos, artiste française d’origine autrichienne, est on ne peut plus clair. L’argent est, selon elle, partout : sur les vêtements, dans les bouches et dans les abysses ou encore sur la croix de Jésus. « Je fais des expositions par révolte. Dans mes expositions, je traite toujours de quelque chose qui me préoccupe, » pose l’artiste et ancienne psychologue dans les centres psychiatriques. « Le monde contemporain ne fonctionne que par l’argent. Cela m’écœure. » « L’argent, c’est très dur d’en parler, » continue sa fille, Yuna Blum. « Cela peut facilement tomber dans le cliché car des centaines de choses existent sur l’argent. C’est même à la mode en ce moment. Dans les magasins, beaucoup de gadgets représentent des dollars. »

« J’aime l’art contemporain et [cet art] est très cruel »

« C’est l’une des expositions de Tr.Kaos qui est la plus explicite. Il n’y a pas besoin d’explications sur ce que l’on voit, contrairement à la précédente, Machine à fabriquer des fous ?, » explique Yuna. Ces motifs interrogent, mettent à mal notre moyen de paiement principal, l’argent. Pour traiter d’un tel sujet, l’artiste a voulu montrer les choses de façon cru : « Je n’aime que l’art contemporain. Et il est très cruel. Il y a du sexe, du sang et de la violence. C’est comme ça qu’est notre société actuelle. » Sur les deux pans de mur blanc amovibles sont mises en scène des personnes qui jouent avec des dollars jonchés sur le sol. Cette performance artistique a été faite dans le cadre de cette exposition. Tr.Kaos l’explique : « J’aime les performances, il faut jouer dans l’Art. »

Anciennement peintre qui considère que la peinture est du « journalisme noble », elle change désormais de cap et se met à la photographie. « J’ai de moins en moins envie de peindre. Désormais, il existe les vidéos et les photos qui sont un recommencement dans l’art. (…) Tout le monde en fait, alors pourquoi pas moi ? » Et en effet, à part une installation, la galerie ne contient que des photographies. Une vidéo a été faite par sa fille et Eva Branellec, vidéaste, pour le vernissage, The Money Race : un personnage androgyne prend son envol à l’aide d’un billet et dégringole aussi vite de ce voyage. Les interprétations sont multiples et Yuna Blum souhaite que chacun ait un propre avis sur le sujet. Comme pour le travail de sa mère lui-même. « Les gens ont plein de choses à dire sur le sujet. Ils ont souvent envie de râler, cela donne à réfléchir. Les réactions sont drôles », s’amuse l’artiste autrichienne.

Mêler l’Art à la maladie : une passion depuis toujours

L’art fantastique qu’elle crée, largement inspiré de la demeure du Chaos, n’aurait pas la patte de Traudi si cela n’avait pas de rapport avec son ancien métier. Il y un an, elle expliquait au blog lavierennaise que « la seule différence entre les malades mentaux et les artistes, c’est que les malades subissent cette folie et les artistes la contrôle ». Fondatrice des ateliers artistiques dans le centre psychiatrique rennais, Tr.Kaos a toujours accordé une grande place pour ses patients, dans sa vie et dans ses lieux d’exposition. « C’est là-bas que j’ai mes plus beaux souvenirs », confesse-t-elle, sourire aux lèvres.

Ainsi, elle laisse à chaque fois une place pour des œuvres réalisées par des malades, autistes principalement. Cette année, elle a épaulé Marc-Antoine pour travailler autour du dollar. Elle avait trouvé ses croquis bons et lui a demandé d’en faire quelques uns pour l’exposition. Tr.Kaos a aussi accroché une illustration sur le thème de l’argent en hommage réalisé par un patient décédé. Michael, lui, a réalisé la bande son qui accompagne l’exposition jusqu’à dimanche à l’Orangerie du Thabor, où pièces de monnaie et froissement des billets s’entrechoquent.

 

Entrée gratuite. Ouverte de 14 à 18 heures.
Le week-end : 10-12 heures et 14-18 heures 

« Un Dimanche au Thabor »

Qui a dit que le dimanche on s’ennuyait ? En tout cas, pas à Rennes. Depuis janvier, il y a des choses à faire, le dimanche. Les Champs Libres ont commencé l’année avec leur premier Dimanche du mois où les Rennais ont massivement répondu présents. Pour les deux prochains mois, mai et juin, la ville de Rennes vous propose la première édition d’ « Un dimanche au Thabor ». Théâtre, danse et chants sont prévus sous le kiosque, désormais rénové, du parc du Thabor. Présentation de ce nouvel événement Rennais.

Connu pour ses jardins à la française et à l’anglaise, le Thabor est un endroit incontournable de Rennes quand on veut un peu faire de tourisme. La ville de Rennes a donc tout intérêt à conserver ce parc en état. Les travaux de restauration ont commencé depuis 2010. Et ça y est, les travaux sont finis. Le kiosque du Thabor est désormais en état d’accueillir des artistes. 300 à 400 chaises seront mises tout autour.

Conçu entre 1875 et 1880 par Jean-Baptiste Martenot, célèbre architecte Rennais, le kiosque a été d’abord utilisé comme un lieu de rencontre par la haute bourgeoisie Rennaise. Depuis une cinquantaine d’années, il accueille des chanteurs, des musiciens et des étudiants. Pour l’anecdote, « il y a eu des combats de lutte bretonne », dit un journaliste de Radio Caroline en souriant.

Nouveau rendez-vous des Rennais

La période mai-juin a déjà ses institutions au Thabor comme le festival les Tombées de la Nuit, la fête de la Musique, le concours annuel de peinture de l’Atelier du Thabor, Planète Jazz et les mercredi du Thabor. Cette nouvelle manifestation « ne va pas déranger les pratiques traditionnelles », rassure René Jouquand, adjoint au Maire et délégué à la Culture. « C’est un supplément », dit-il. Le dimanche, un nombre important de Rennais se promènent dans le parc. Avec les manifestations gratuites et en plein air, « la rencontre se fera », s’exclame René Jouquand.

Ces moments dominicaux privilégient exclusivement les spectacles faits par des amateurs. 14 représentations ont retenues l’attention de Virginie Le Sénéchal, chargée de mission Musique et Patrimoine et directrice générale de la Culture et de René Jouquand. « Vous pouvez remarquer que la programmation est éclectique », commente René Jouquand.

Programmation …

… majoritairement musicale

En effet, « il n’y a pas la musique mais toutes les musiques », se félicite-t-il. En disant cela, il fait référence à la programmation du dimanche 13 mai. A l’occasion des journées de l’Europe, la MIR (Maison Internationale de Rennes) investit le kiosque pour associer musique et danses. Elle mettra « à l’honneur l’Europe », explique Virginie Le Sénéchal avec des musiques espagnoles, irlandaises ou des pays de l’Est. Une initiation au flamenco sera proposée par la suite.

Mais cette saison des rendez-vous dominicaux au Thabor commence le dimanche 6, par du théâtre musical et de la musique classique, organisés par des élèves de l’INSA (Institut National des Sciences Appliquées). « Il faudra aller voter quand même », plaisante l’adjoint au maire. Niveau musique, le dimanche 20, on retrouve une chorale « bien connue des Rennais », ajoute Virginie, Song of Freedoom pour des chants gospels.

Ce n’est que le dimanche 10 juin que la musique revient dans la programmation. La chorale des Chants Libres, et non Champs Libres, interprétera des Musiques du Monde avec le duo Fado de Laranja et Je. Pour la seconde partie de l’après-midi, la troupe Bagolo Fô ravira les spectateurs avec ses airs africains. Cela amènera du beau temps, on l’espère.

Le dimanche 17 juin, après la performance poétique, la chorale de l’Opar viendra chanter de la chanson française. Les « traditionnels » l’As de piques, ensemble de violoncelles, jouera en deuxième partie.

Pour finir cette saison, l’EMCR (Ensemble musical des Cheminots rennais), composé de 75 musiciens, qui jouent au Thabor depuis plusieurs années, clôtureront cette première édition.

 … chorégraphique

A partir du dimanche 3 juin, la danse s’invite au spectacle. Comme on peut s’en douter, pour la renaissance du kiosque du Thabor, la ville de Rennes a souhaité aussi parler de son histoire. Au XIXème siècle, après qu’il ait été construit, femmes et hommes dansaient dessus sur des airs de l’époque. C’est cela que le Club sportif de la garnison de Rennes vous fera découvrir à travers sa Saison de bals. En deuxième partie de ce dimanche, la compagnie Hors Mots revisitera le Bolero de Ravel, « hors les murs et en plein air ».

 … poétique

Il y a une journée entièrement dédiée à la Poésie pour ce « Dimanche au Thabor ». C’est le dimanche 27 mai qu’il ne faudra pas rater pour ceux que cela intéresse. De plus, il y a une exclusivité artistique, une grande première ! La troupe de théâtre amateur du Cercle Paul Bert Rapatel-Poterie a écrit, pour l’occasion, une pièce sur l’Histoire du Thabor. Pour finir ce dimanche poétique, quelques adhérents de la Maison de la Poésie inviteront les Rennais à l’atelier « Celui qui lit », de la lecture poétique.

Le dimanche 17 juin, Jean-Louis Sortais, parolier, fera revivre de grands auteurs français comme, par exemple, Victor Hugo, Charles Baudelaire ou Louis Aragon.

 … un soupçon théâtrale

Véronique Guerch, comédienne à l’ADEC (Maison du théâtre amateur de Rennes), dans son rôle de clown, et Odile David proposeront, pour petits et grands, un cours de maintien. Se tenir droit ou tenir sa tasse de thé ? Tel est l’intitulé du spectacle. En tout cas, c’en est pour le moins intriguant.

Pièce écrite en 1961 par René de Obaldia, poète et dramaturge français, Poivre de Cayenne sera jouée le dimanche 3 juin par la compagnie Topel Théâtre. Pièce humoristique et absurde à la façon de la pièce En attendant Godot de Samuel Beckett.

 

Entrée gratuite – Toute la durée de mai-juin

Tous les spectacles commencent à 15 heures. Les deux rendez-vous sont entre 15 et 17 heures.

 

Programme disponible ici.